Ceux qui ont eu le plaisir de voir en salles – ou en DVD depuis l'automne – L'homme qu'on aimait trop auront noté que Guillaume Canet y opère une petite métamorphose. Au lieu d'engager un autre acteur trente ans de plus pour jouer Maurice Agnelet de nos jours, André Téchiné a préféré maquiller et transformer notre Guillaume Canet national. Sur sa page Instagram, un an après avoir présenté le film hors compétition au Festival de Cannes 2014, l'acteur français s'est amusé de cette petite transformation en saluant Stéphanie Clochette et Sophie Asse, les deux maquilleuses d'Atelier 92.
"Eh, nous aussi, on a bien rigolé", déclare-t-il d'une voix chevrotante dans la vidéo en s'adressant à Jean et Gilles (probablement ses deux meilleurs amis, Jean Dujardin et Gilles Lellouche). Dans L'homme qu'on aimait trop, drame inspiré de faits réels sorti dans les salles françaises en juillet 2014, Guillaume Canet campe l'avocat Maurice Agnelet, personnage-clé de l'affaire Le Roux, un cas judiciaire à propos duquel on ne connaîtra probablement jamais la vérité. Il y donne la réplique à Catherine Deneuve et Adèle Haenel.
Le pitch : 1976. Après l'échec de son mariage, Agnès Le Roux rentre d'Afrique et retrouve sa mère, Renée, propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l'homme de confiance de Renée, Maurice Agnelet, un avocat de dix ans son aîné. Maurice a d'autres liaisons. Agnès l'aime à la folie. Actionnaire du Palais de la Méditerranée, Agnès veut vendre sa part de l'héritage familial pour voler de ses propres ailes. Une partie truquée siphonne les caisses de la salle de jeux. On menace Renée. Derrière ces manoeuvres guerrières plane l'ombre de la mafia et de Fratoni, le patron du casino concurrent qui veut prendre le contrôle du Palais de la Méditerranée. Tombé en disgrâce auprès de Renée, Maurice met en relation Agnès avec Fratoni qui lui offre 3 millions de francs pour qu'elle vote contre sa mère. Agnès accepte le marché. Renée perd le contrôle du casino. Agnès supporte mal sa propre trahison. Maurice s'éloigne. Après une tentative de suicide, la jeune femme disparaît à la Toussaint 1977. On ne retrouvera jamais son corps. Trente ans plus tard, Maurice Agnelet demeure l'éternel suspect de ce crime sans preuve ni cadavre. Convaincue de sa culpabilité, Renée se bat pour qu'il soit condamné...