Dans quelques semaines, Guillaume Canet présentera la suite des Petits Mouchoirs, intitulée Nous finirons ensemble. Un titre qui rappelle à la fois le cinéma d'Yves Robert et celui de Claude Sautet. Avant de découvrir son oeuvre, dans laquelle il retrouve ses amis - tels que Gilles Lellouche - et bien sûr sa compagne et la mère de ses deux enfants Marion Cotillard, il se livre en toute sincérité pour le magazine Lui. Comme Amber Valetta en couverture, mais au sens figuré, il se met à nu et parle notamment de son obsession pour la mort, qui revient dans tous ses films.
Quand on lui demande d'où vient l'omniprésence de la mort dans ses films, Guillaume Canet répond à Lui : "De plusieurs choses que j'ai fini par analyser. La première, c'est que, quand j'avais 10 ans, mon père a quitté ma mère. Je lui ai dit, comme un adulte aurait pu le faire : 'Si tu passes cette porte, t'es plus mon père.' Il est sorti quand même et il a fait un infarctus derrière la porte. Donc niveau culpabilité... Il est encore là aujourd'hui, après des infarctus, des cancers, etc., mais j'ai quand même passé une grande partie de ma vie avec un père qui peut disparaître à tout moment. Et puis à partir de mes 12-13 ans, j'ai commencé à beaucoup ressembler à mon oncle, qui était parti à l'âge de 20 ans, et ça a été un choc pour tout le monde. Ils avaient l'impression de revoir leur fils, leur frère. Ce lien avec une personne décédée a développé chez moi un rapport à la mort un peu bizarre, qui n'a jamais été totalement réglé. (rires) Une angoisse de la mort, mais pas pour moi, pour ceux qui restent. Maintenant que j'ai des enfants, c'est encore pire !"
Son film Les Petits Mouchoirs, qu'il a du mal à digérer malgré son succès, fait ainsi résonner l'idée de la mort puisqu'il l'a écrit en pensant à son ami qui s'est tué dans les mêmes conditions que Jean Dujardin dans le film. Comment sa suite va-t-elle explorer la thématique infinie de la disparition des êtres chers cette fois ? Réponse le 1er mai au cinéma.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Lui du mois d'avril 2019