Se confiant tour-à-tour sur la mort de sa mère (dans son premier roman, Les Dieux sont vaches) ou sur sa séparation d'avec Frédéric Diefenthal, Gwendoline Hamon se livre et se libère. Interrogée par Marie France à l'occasion de la sortie de son livre, la petite-fille de Jean Anouilh se confie sur une autre perte, tout aussi tragique que celle de sa mère, mais sur laquelle la comédienne et écrivaine ne s'était jusqu'ici jamais exprimée...
Maman d'un petit Gabriel, aujourd'hui âgé de 9 ans et fruit de sa relation avec Frédéric Diefenthal, son mari depuis 2004 (duquel elle s'est fraîchement séparée...), Gwendoline Hamon souhaitait un second enfant. "J'aurais adoré avoir une grande famille, mais j'ai fait une fausse-couche pour le deuxième", révèle-t-elle au magazine. Discrète sur ce second enfant qu'elle n'aura jamais, Gwendoline Hamon a reporté tout son amour sur son unique fils, l'autre homme de sa vie. "J'essaie de lui donner confiance en lui", assure-t-elle.
Après la mort de sa mère, dont la douleur, exorcisée dans un roman habile et bouleversant à la fois, s'est apaisée, Gwendoline Hamon croque la vie à pleine dent : "Aujourd'hui, j'ai la sensation de devenir enfin moi-même, de ne plus être la fille de, ou la femme de. Je suis seule, sur un nouveau chemin de vie. J'avance." Pour celle qui a raté son bac, puis longtemps souffert de l'héritage familial pour aujourd'hui s'en détacher, l'épanouissement à 43 ans, c'est possible.
Pour finir, l'actrice et metteur en scène décrit en quelques mots une autre fracture. Outre sa mère, une femme "singulière, extravagante", mais également "volage, un peu enfantine, perdue parfois, et très attachante", Gwendoline Hamon évoque son père, par le prisme du couple formé par ses parents. Notamment au Sénégal. "Trois ans de bonheur, la seule période où les parents étaient ensemble", se souvient-elle, avant d'évoquer la fracture : "La séparation avec mon père a créé comme une fissure, on le voyait peu", affirme-t-elle.