Le calme entre deux tempêtes ? De fiasco sportif, l'échec des Bleus lors de la Coupe du monde 2010 s'est transformé, depuis l'affaire Anelka, en affaire d'Etat. Au fil du feuilleton, en point d'orgue à l'ère Domenech et son "art" de la communication, les joueurs se sont montrés tantôt muets (plusieurs d'entre eux - Anelka, Abidal, Evra - s'étaient vu refuser la permission de s'exprimer devant la presse), tantôt... pas assez (la mutinerie et le communiqué émanant des joueurs après l'exclusion de Nicolas Anelka).
Désormais, l'heure est aux conséquences, et l'entretien privé qui a eu lieu jeudi à l'Elysée entre Thierry Henry et Nicolas Sarkozy focalise l'attention. L'attaquant tricolore et doyen de la sélection qui était engagée dans la compétition s'est d'ailleurs fait remarquer, après le retour des Bleus en France, en rejoignant le palais présidentiel à bride rabattue, brûlant les feux rouges et empruntant les couloirs de bus de la capitale - le truculent Yann Barthès n'a pas manqué d'épingler le footballeur.
Du chef de l'Etat et du joueur, qui a sollicité l'entretien ? Quels furent, en substance, leurs échanges ? Alors que le gouvernement a pris le parti d'intervenir dans le dossier (une position compréhensible face à l'attitude de la FFF et face à la toxicité des événements quant au rayonnement de la France), Thierry Henry, après avoir tâté du banc en Afrique du Sud, apportera peut-être un éclairage sur les événements : il sera ce vendredi 25 juin l'invité du Grand Journal de Canal+. Déballage, explication, opération de communication encadrée ? Que peut-on espérer ?
Dans le même temps, son coéquipier Eric Abidal (auquel on a donc prêté des velléités de s'exprimer en Afrique du Sud, mais dont on a aussi avancé le refus de jouer l'ultime match-catastrophe contre le pays organisateur) donnera sa version des faits au micro de Claire Chazal, sur le plateau du journal de 20 heures de la Une. Pas muselé, cette fois ?