Début janvier, ils chantaient pour les résidents de la prison de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône, les rappeurs du groupe IAM ont du coeur.
Depuis le début, fin des années 80, les Marseillais se battent pour la justice, l'ouverture d'esprit et l'acceptation de leur musique. Akhenaton, Shurik'n, Freeman (avant qu'il ne quitte avec pertes et fracas le groupe en 2008), Kheops, Kephren et Imhotepsont parmi les fondateurs du rap hexagonal. Ils méritent le respect, du haut de leurs cinq albums. Pourtant, ils viennent d'être refusés dans la ville d'Orange.
En effet, la municipalité d'extrême-droite a rejeté une demande de concert dans le cadre du Théâtre antique des rappeurs quadras.
C'est Akhenaton, de son vrai nom Philippe Fragione, le leader d'IAM (qui oeuvre en solo) qui a sorti la nouvelle sur son compte Twitter : "Le concert d'IAM qui devait se dérouler à Orange au mois de juin prochain vient d'être annulé par le maire de la ville."
Selon Gala, qui a joint le cabinet du maire d'Orange, Jacques Bompard, ancien du Front national et fondateur du parti La Ligue du sud, le concert ne peut avoir été annulé puisqu'il n'a tout simplement jamais été programmé.
Du côté de la production d'IAM, l'information est nuancée. Pas de concert prévu car la demande a tout simplement été rejetée. Le motif : la mairie d'Orange ne programme pas de concerts de rap dans sa ville.
Ce serait la première fois qu'IAM est interdit dans une ville ! Une onde de choc envahit le monde du hip-hop.