À ce niveau-là de lâcher-prise, ce n'est plus de l'énergie que déploie Izïa sur scène. Bête de scène, la fille de Jacques Higelin, a de surcroit su imposer un premier album très rock salué par les Victoires de la musique autant que ses prestations en live. Est arrivée l'épreuve du second album et So much trouble a déboulé le 14 novembre dernier.
Dans Paris Match cette semaine, elle décrit le défi de ce deuxième album - "la maîtrise des passions" -, et laisse entrevoir sous les traits de la rockeuse, ceux de la jeune fille. Si elle pose avec un serpent sur la pochette, c'est aussi pour Britney Spears qui chantait avec un boa autour du coup aux MTV Video Music Awards en 2001. Une prestation que personne n'a pu oublier. Surtout pas Izïa : "Bien sûr que je n'écoutais pas AC/DC à 7 ans et demi, il y a des limites ! Je crois que j'ai une culture Britney et Beyoncé plus grande qu'une culture rock ! À 7 ans, je faisais des chorés dans ma chambre, j'écoutais Shakira, et mon père était dans tous ses états. Je suis même allée au concert des 2Be3 au Zénith ! J'étais amoureuse de Filip, et quand ma meilleure amie m'a annoncé sa mort, ça a été le drame. Mon enfance disparaissait..."
Comme Beyoncé, Izïa découvre le septième art. Elle vient de tourner Mauvaise fille sous la direction de Patrick Mille qui adapte ici le livre de sa compagne Justine Lévy. Elle décrit le tournage comme un rêve absolu et ça lui donne envie de continuer : "Mon rêve serait de faire comme Beyoncé qui est actrice, danseuse, chanteuse, 'entertaineuse' et qui fait tout très bien. C'est un modèle pour moi."
Voilà une interview qui casse le cliché de la fille rock et rebelle. D'ailleurs les mots qu'elle a sur son père dans Paris Match sont assez touchants. On est loin aussi de l'ado attardée toujours en rébellion. Izïa semble bien dans ses baskets, elle assume ses références et ses envies. Pour une artiste, c'est déjà beaucoup.
L'intégralité de cette interview est à lire dans Paris Match, en kiosques le 1er décembre 2011.