Retrouvée à Nice le mercredi 26 octobre 2016, vivante et ligotée, après deux jours d'inquiétude, la riche femme d'affaires Jacqueline Veyrac a sans doute livré à la police toutes les informations en sa possession sur son enlèvement. Pour l'heure, l'histoire entourant le kidnapping de cette femme de 76 ans commence à se préciser...
Ils sont pour le moment neuf individus à avoir été interpellés par la police et, parmi eux, certains sont dans de plus sales draps que d'autres... En effet, le principal suspect est Giuseppe S., un restaurateur italien originaire de Turin qui aurait agi, selon les enquêteurs, par vengeance, relate l'AFP. Entre 2007 et 2009, il avait pris en location-gérance le restaurant La Réserve, à Nice, propriété de la famille Veyrac, mais l'échec avait été retentissant et la société mise en liquidation au bout de deux ans. "Il aurait eu l'intention de demander une rançon importante pour récupérer l'argent qu'il avait investi à l'époque, ce dont il tenait Mme Veyrac pour responsable", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Toutefois, BFMTV affirme que, s'il a bien reconnu pendant sa garde à vue avoir eu un contentieux financier avec la riche hôtelière, il nie tout projet d'enlèvement. Malheureusement, les autres personnes interrogées ont démenti sa version, disant qu'il était bel et bien très au courant. Les autres interpellés sont Jouni T., un chef cuisinier finlandais, ex-associé de Giuseppe dans l'établissement niçois L'Atelier du goût puis à La Réserve, ainsi qu'un ancien photographe de presse reconverti dans les filatures, Luc G., surnommé Tintin et à qui on reproche d'avoir placé des balises sous le véhicule de Jacqueline Veyrac de manière à suivre ses déplacements, un ancien policier reconverti en détective, un ancien membre des forces spéciales originaire du Royaume-Uni, qui, selon M6, vivait aujourd'hui en SDF sous une tente sur la promenade des Anglais. Plusieurs hommes de main sont aussi suspectés d'avoir pu procéder à l'enlèvement ou à la surveillance, pendant la séquestration.
En fonction de l'avancée de l'enquête, les neufs interpellés risquent d'être déférés dimanche 30 octobre au parquet de Nice à l'issue des 96 heures de garde à vue qu'autorise l'enquête ouverte en flagrance pour enlèvement et séquestration en bande organisée.
Thomas Montet