Si brève qu'elle fut, la visite aux Etats-Unis du prince Albert II de Monaco et de la princesse Charlene, cette semaine, aura été placée sous le signe de la famille : outre la participation du couple princier au gala annuel de la Princess Grace Foundation - USA à New York, qui perpétue le mécénat de la regrettée Grace Kelly en faveur des artistes émergents, et en marge de réunions de travail (le prince avec Ban Ki-moon pour la ratification de l'Accord de Paris, la princesse avec Bloomberg Philanthropies au sujet du travail de prévention de la noyade de sa fondation), on a appris simultanément le rachat par le souverain monégasque de la maison d'enfance de sa mère à Philadelphie, où il prévoit de se rendre en 2017. Et, tandis qu'il rentrait en vitesse sur le Rocher pour prendre part au dernier jour de Sportel Monaco, grande convention sur la place du sport dans les médias lors de laquelle son neveu Louis Ducruet l'a représenté avec prestance, le magazine People se préparait à publier quelques confidences qu'il lui a dernièrement faites sur ses enfants, le prince Jacques et la princesse Gabriella.
Le 10 décembre prochain, les jumeaux fêteront leur 2e anniversaire. Un cap que leur maman la princesse Charlene avouait au printemps dernier redouter un peu, mais qui s'annonce sous les meilleurs auspices : "Les enfants sont formidables. Ils courent partout, ils continuent à se jeter dans la piscine là-haut à la ferme [la propriété princière de Roc Agel, NDLR], par des journées comme aujourd'hui où il fait encore assez chaud, confie notamment l'heureux papa de 58 ans. Ils passent leur temps à sourire et à rire. Je n'ai pas encore eu droit à la moindre colère, même si elles vont probablement finir par arriver, mais pour l'instant, ils sont vraiment adorables et vifs." De bon augure dans la perspective de leurs prochaines sorties publiques, après une courte participation - boudée par la princesse Gabriella - au pique-nique de rentrée des Monégasques début septembre : outre leur probable apparition pour les célébrations de la Fête nationale le 19 novembre, il y aura bien sûr leur anniversaire, le 10 décembre - l'an dernier, c'est à cette occasion que le prince Jacques avait fait ses premiers pas en public. "Nous avons décidé d'organiser un petit quelque chose à la maison avec certains des enfants de leur crèche. Ils y vont deux, trois fois par semaine et s'y sont fait des amis, alors nous avons décidé de prévoir une petite fête tôt dans l'après-midi au palais", révèle le prince Albert, ajoutant que les deux bambins vont régulièrement à une aire de jeux publique, où ils se montrent particulièrement à l'aise et sociables, profitant d'une enfance "aussi normale que possible".
Et ce n'est pas tout : les jumeaux princiers seront cette année de la partie lors des deux fêtes de Noël traditionnellement organisées au palais (l'une pour les enfants de la principauté, l'autre pour les employés du palais et leur famille). "Après cela, je crois que nous nous en irons pour quelques vacances bien méritées au Nouvel An", indique le souverain.
D'ici-là, leurs compatriotes auront donc quelques occasions de voir Jacques et Gabriella. Et de les entendre, aussi ? "Jacques, pour le moment, est un petit garçon qui ne parle pas beaucoup. S'il veut qu'on le prenne dans les bras, il dit "Up !" ["porter"], et ensuite il dit "Down" ["poser"], mais il ne fait pas de phrases. Gabriella, comme beaucoup de petites filles, est beaucoup plus bavarde que son frère - aussi bien en anglais qu'en français. Elle a découvert l'expression "c'est pas possible !" et l'a très vite adoptée, confie encore Albert, tout amusé rien qu'en y pensant. Ah, celle-là... Je suis certain qu'elle va bien lui servir plus tard dans la vie. Elle a d'autres expressions, comme "tu vas me manquer" ou "je t'aime, papa", qui fait qu'il est très difficile de partir de la maison le matin.
Le chef d'Etat monégasque avait déjà confié à plusieurs reprises combien il lui était pénible de laisser ses enfants pour partir travailler et explique cette fois que ces petites expressions tendres en deviennent "une source de conflit permanent" avec son entourage professionnel : "Ils n'arrêtent pas d'insister pour que j'accepte telle invitation, que j'aille à tel événement ou que je me déplace à tel endroit... Je fais de la résistance, n'acceptant que les choses essentielles."
Dirigeant politique, chef de maison princière, activiste environnemental et père de famille... Il faut réussir à trouver son équilibre !