Aux côtés de ses amis et acolytes du film La Marche, Jamel Debbouze était la vedette d'une avant-première de cet émouvant long métrage, présenté le 23 novembre à l'UGC Ciné Cité de Rosny. En banlieue, sur ce premier territoire de séduction où le racisme est un sujet tabou et souvent polémique, Jamel Debbouze a mis les points sur les "i", se posant comme un leader dans cette campagne promotionnelle pour le film de Nadil Ben Yadir.
Comme pour Né quelque part qu'il soutenait quelques mois plus tôt, Jamel Debbouze est sur le devant de la scène. A Rosny, Jamel Debbouze vient en soutien aux deux révélations nommées pour le César du meilleur espoir masculin, Tewfik Jallab et M'Barek Belkouk, suivi par Nader Boussandel. Un rendez-vous masculin, sans Charlotte Le Bon, Hafsia Herzi ou encore l'excellente Lubna Azabal, toutes membres de La Marche.
Face à une salle comble, l'équipe du film assure la promotion du film. Quelques heures plus tôt, Jamel Debbouze se défendait de croire que la France était un pays raciste, contrant les déclarations du rappeur Booba. "Il y a du racisme en France mais la France n'est pas raciste", nuance l'acteur qui avoue au passage avoir "supplié" les auteurs du film de "m'emmener dans le bateau parce que c'est une histoire épique, incroyable". Fier, Jamel veut assurer que La Marche est "un message d'amour adressé à la France et aux Français" et qu'il doit interpeller les jeunes générations, ces mêmes jeunes qui "ont compris que l'ascenseur social est bloqué au sous-sol et qu'il pue la pisse", rappelait-il dans ses sketchs.
A Rosny, l'équipe du film était entourée du rappeur parisien Still Fresh, S.Pri Noir ou encore de Sadek, un des talents de la nouvelle génération de Mc's du 93. Trois musiciens qui ont participé à la bande originale du film. Ils étaient tous réunis autour Djaidja Toumi, l'initiateur de la marche pour l'égalité de 1983, celui par qui le mouvement est parti, pour finir immortalisé aujourd'hui à l'écran, trente ans après.
"La Marche", en salles le 27 novembre.