Jean-Louis Trintignant et sa fille Marie en Israël en 1980© BestImage
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Bouleversant dans le film Amour de Michael Haneke qui a récolté la Palme d'or au Festival de Cannes, Jean-Louis Trintignant conserve une capacité particulière à émouvoir lors de ses interviews. Son intelligence, son humanité et sa sagesse habitent chacune de ses phrases. A 81 ans, cet homme à la filmographie vertigineuse a accepté de revenir sur les écrans, après plus d'une dizaine d'années d'absence. Il admet sans mal préférer le théâtre au septième art, mais pour Haneke, qu'il considère comme le plus grand cinéaste de tous les temps, il a accepté. C'est ainsi qu'est né Amour, un film dur et fort sur cette question : Comment gérer la souffrance de quelqu'un qu'on aime ?
Une interrogation douloureuse pour l'acteur qui a perdu sa fille, Marie Trintignant, succombant en 2003 aux coups portés par son compagnon de l'époque, Bertrand Cantat, leader de Noir Désir. Au micro d'Yves Calvi pour RTL, il explique avoir été beaucoup touché par l'amour du public, s'excusant humblement de n'avoir pas répondu aux lettres de soutien qu'il a reçues : "Après, j'étais prostré." Puis vint la force, celle de se dire : "Soit je me suicide, soit je continue à vivre." Il aura choisi la seconde option, admettant avoir même vécu des moments heureux : "J'en ai un peu honte vis-à-vis d'elle [Marie Trintignant]. On n'oublie pas mais on l'accepte davantage." Comme il accepte la mort aujourd'hui : "J'avais peur de la mort à 30 ans, mais maintenant non." Agé de plus de 80 ans, il estime avoir eu la possibilité de profiter de la vie. Vivant simplement à la campagne, il passe des jours tranquilles, s'adonnant au théâtre puisque, dit-il encore une fois, "j'arrête définitivement le cinéma". Il ne faut jamais dire jamais, mais il faudrait que Michael Haneke, dont il loue les qualités d'Amour, mais aussi de Caché, lui propose un nouveau film pour qu'il se décide à reprendre du service alors.
Pas de film en projet, mais beaucoup de beaux mots dans ses interviews pour la promotion d'Amour. Il dira dans le magazine Première lors qu'on l'interroge sur sa part de féminité : "J'ai une très haute idée des femmes, vous savez. Leur révolution me passionne, je suis très féministe. Je trahis régulièrement mon sexe pour être de leur côté. Ça me touche personnellement parce que c'est aussi l'histoire de ma fille. Il y a quand même plus d'hommes qui battent leur femme que l'inverse."
Féministe, humaniste, Jean-Louis Trintignant est un grand homme qui le prouve à travers ses pensées et ses performances, sur écran ou sur scène.
Amour, en salles le 24 octobre
Une interrogation douloureuse pour l'acteur qui a perdu sa fille, Marie Trintignant, succombant en 2003 aux coups portés par son compagnon de l'époque, Bertrand Cantat, leader de Noir Désir. Au micro d'Yves Calvi pour RTL, il explique avoir été beaucoup touché par l'amour du public, s'excusant humblement de n'avoir pas répondu aux lettres de soutien qu'il a reçues : "Après, j'étais prostré." Puis vint la force, celle de se dire : "Soit je me suicide, soit je continue à vivre." Il aura choisi la seconde option, admettant avoir même vécu des moments heureux : "J'en ai un peu honte vis-à-vis d'elle [Marie Trintignant]. On n'oublie pas mais on l'accepte davantage." Comme il accepte la mort aujourd'hui : "J'avais peur de la mort à 30 ans, mais maintenant non." Agé de plus de 80 ans, il estime avoir eu la possibilité de profiter de la vie. Vivant simplement à la campagne, il passe des jours tranquilles, s'adonnant au théâtre puisque, dit-il encore une fois, "j'arrête définitivement le cinéma". Il ne faut jamais dire jamais, mais il faudrait que Michael Haneke, dont il loue les qualités d'Amour, mais aussi de Caché, lui propose un nouveau film pour qu'il se décide à reprendre du service alors.
Pas de film en projet, mais beaucoup de beaux mots dans ses interviews pour la promotion d'Amour. Il dira dans le magazine Première lors qu'on l'interroge sur sa part de féminité : "J'ai une très haute idée des femmes, vous savez. Leur révolution me passionne, je suis très féministe. Je trahis régulièrement mon sexe pour être de leur côté. Ça me touche personnellement parce que c'est aussi l'histoire de ma fille. Il y a quand même plus d'hommes qui battent leur femme que l'inverse."
Féministe, humaniste, Jean-Louis Trintignant est un grand homme qui le prouve à travers ses pensées et ses performances, sur écran ou sur scène.
Amour, en salles le 24 octobre