C'est le combat d'un homme meurtri. Depuis la mort de son fils Jean-Luc en août dernier, Jean-Claude Delarue se bat pour faire la lumière sur les circonstances mystérieuses de ce décès et des obsèques, orchestrées par sa compagne Anissa, avec qui toute communication est aujourd'hui rompue. Aujourd'hui, Gala (en kiosques le 3 octobre 2012) s'interroge : pourquoi Jean-Luc Delarue détestait-il ses parents ? L'hebdomadaire lève le voile sur les Delarue et dépeint l'enfance d'un jeune garçon autonome, privé de tout signe d'affection de la part de ses parents, tel un personnage secondaire de sa propre famille. Portrait d'une tribu éclatée.
Jean-Luc Delarue était un petit garçon très sage. Ses parents, occupés à mener à bien leurs carrières respectives - lui en tant qu'universitaire, elle ayant soif de savoir - l'ont confié aux soins d'une nounou, ne lui prêtant guère attention. "Jusqu'à l'âge de 18 ans, j'étais considéré comme le débile mental de la famille", avait déclaré l'animateur. Mais dès son plus jeune âge, Renée, sa grand-mère devient son point de repère, celle qui lui offre tendresse et mots tendres. Le magazine rapporte : "Quand Maryse devient agrégée d'anglais, il est trop tard, Jean-Luc, lui, ne jure plus que par sa 'mémée'."
A 7 ans, Jean-Luc Delarue connaît son premier drame : le divorce de ses parents. L'animateur ne voit plus alors son père, autoritaire, qu'un week-end sur deux et pour la moitié des vacances. Sa mère refait sa vie avec Christian (un ex-prêtre), qui fut directeur de Réservoir Prod au moment de son lancement. Bien qu'il ne l'ait guère côtoyée pendant son enfance, Gala révèle cependant que Jean-Luc Delarue est le double de sa mère, "à la fois brillant, parfois distant, peut-être manipulateur par moments. Cérébral toujours". Elle était d'ailleurs un personnage incontournable pour atteindre son boss de fils aux débuts de Réservoir Prod. Absente de la cérémonie du Père-Lachaise, Maryse est actuellement au chevet de son second mari, très malade. Elle vient d'ailleurs, via une lettre, de témoigner son soutien à son ex-mari qui se bat pour faire éclater la vérité.
Lorsqu'on l'interroge aujourd'hui sur l'enfance de son fils, Jean-Claude Delarue ne peut nier sa désinvolture d'alors : "Je ne lui ai même jamais donné de fessée. Il a pu tomber, je ne m'en souviens guère." Aujourd'hui, en plein combat pour défendre son petit-fils, Jean, "lésé" dans l'héritage de son père, Jean-Claude ne nie pas que les relations avec son fils ont été difficiles. Il se rappelle cependant que ces derniers temps, une certaine complicité s'était créée, une complicité qu'il n'a pas hésité à dévoiler en publiant leurs derniers échanges SMS. Dans ces fameux messages, Jean-Claude Delarue n'a jamais manqué de signer 'Papa', comme pour faire de nouveau exister cette relation de parentalité disparue au fil du temps.
Est-ce véritablement un hasard si l'animateur, négligé par ses parents, a endossé sur France 2 le costume de psychologue du PAF, à l'écoute de familles en pleine désintégration et au fond du désespoir ? On comprend également mieux l'acharnement que son père met dans son combat. Totalement absent de la vie de son fils, Jean-Claude Delarue se rattache à ce qu'il peut : sa mort.
Portrait à retrouver dans Gala (en kiosques le 3 octobre 2012)