Alors qu'il poursuit les représentations de son nouveau spectacle Nous les femmes, Jean-Marie Bigard a accordé un peu de son temps à Isabelle Morizet, pour évoquer sa carrière et sa vie dans son émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, sur Europe 1. Une interview qui a donné lieu à une séquence bouleversante...
Derrière son image de grande gueule macho à l'humour gras, Jean-Marie Bigard cache un homme marqué par des blessures. Il faut dire que la vie ne lui a pas fait de cadeaux puisque, en l'espace de trois ans dans les années 1970, il a perdu son meilleur ami, sa mère d'un cancer mais aussi son père, assassiné par un bûcheron, ex-compagnon de la femme qu'il fréquentait alors. Mais pas question de s'apitoyer sur son sort, ce n'est pas le genre de la maison... "Ma croyance à moi, Isabelle, comme je suis un croyant invétéré, est que si on me propose un obstacle, c'est que je suis digne de le franchir. Et, donc, plus l'obstacle est difficile, plus je me dis : 'Putain, c'est à moi, ça. On me propose d'escalader cette montagne. Donc, c'est que je peux le faire'", a-t-il raconté, la voix nouée.
Jean-Marie Bigard a continué son interview, en larmes, en expliquant qu'il avait trouvé la force en lui pour pardonner à l'assassin de son père. "Le plus simple est de pardonner. Le plus dur, de conserver de la rancoeur. J'ai un maître indien que je lis et relis, qui dit cette métaphore extraordinaire : 'Ne ramassez pas les cailloux qui vous ont fait trébucher parce que votre sac va devenir trop lourd'", a-t-il ajouté.
Thomas Montet