C'est avec une revue qui débarque aux Folies Bergère que Jean Paul Gaultier raconte son parcours. Il y convoque ses muses et ses inspirations de toujours. Intitulé Fashion Freak Show, ce spectacle a été conçu par le couturier avec le concours de son amie Tonie Marshall à la mise en scène et de la chorégraphe Marion Motin (Madonna, Stromae, Christine and The Queens mais aussi la comédie musicale Résiste...).
Dans Madame Figaro, en kiosques le 28 septembre 2018, Jean Paul Gaultier évoque les thèmes qui composent son Fashion Freak Show. L'amour y tient une place centrale. L'amour de ses amis, ceux avec lesquels il a créé le show et ceux à qui il fait des clins d'oeil sur scène. Mais aussi amour qu'il a partagé avec Francis Menuge : "Dans ma vie, l'amour avec un grand A, c'est Francis, confie le couturier. Il a été mon compagnon durant seize ans avant de décéder des suites du sida, en septembre 1990. Nous nous sommes rencontrés par l'intermédiaire d'un ami, sur le boulevard Saint-Michel, à Paris. Cela a été love at first sight, sauf que je ne savais pas s'il était homosexuel. J'en ai eu très vite la confirmation : il avait demandé mon numéro de téléphone ! Nous étions parfaitement en osmose, beaucoup de points communs. Je n'aurais jamais pu faire ma première collection (en 1976) sans lui, ni lancer ma maison..." Et Jean Paul Gaultier se souvient : "Lorsque j'ai annoncé que mon petit ami était Francis, ma mère m'a juste demandé : 'Vous vous aimez ? Alors, c'est très bien.'"
Si le Palace, la mythique boîte des années 1980, est bien présente dans le spectacle, Jean Paul Gaultier ajoute qu'il n'a jamais été un fêtard : "J'étais très timide (...) Lorsque je vivais avec Francis, nous n'avions pas de moyens et passions notre temps à travailler sur les collections, y compris la nuit. Le Palace que j'évoque, celui de la grande époque, je n'y allais guère. Au début, j'étais inconnu, je n'étais donc pas invité aux grandes fêtes comme celles organisées par Karl Lagerfeld. Et aujourd'hui que je suis davantage connu, je n'ai pas du tout envie que l'on me regarde en train danser !"
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans Madame Figaro, en kiosques le 28 septembre.