Quelques semaines après avoir été sur le grand écran avec son armure dans Les Visiteurs - La Révolution, Jean Reno change complètement de registre avec le long métrage L'Aigle et l'enfant de Gerardo Olivares et Otmar Penker. L'histoire de l'amitié entre un garçon nommé Lukas, son aigle Abel et Danzer, le garde forestier. Pour défendre cette oeuvre, l'acteur français de 67 ans est venu sur le plateau convivial de C à vous avec Anne-Sophie Lapix sur France 5 le 17 juin. Il a eu alors l'occasion de revenir sur l'accueil très froid du film The Last Face, à Cannes.
Interrogé sur l'effet du succès et des flops de ses films, Jean Reno explique que cela lui fait bien évidemment du mal de voir des oeuvres dans lequelles il a mis du coeur ne pas être bien accueillies. Il se souvient notamment du long métrage de Sean Penn, The Last Face, en compétition à Cannes en mai dernier et hué dès sa première projection : "Il a été très mal reçu et franchement, je n'ai pas compris pourquoi." Dévasté par les critiques, il ne compte pas pour autant répondre aux critiques, citant alors Beaumarchais : "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur."
Philosophe, Jean Reno n'aime pas les polémiques et il a en d'ailleurs été victime récemment : "On m'en a fait une sur des propos que j'aurais tenu à El Mundo comme quoi les musulmans ne s'adapteraient pas en Europe. Alors que j'ai dit : 'Si on met la religion au-dessus des lois dans un pays laïc, on risque d'avoir des problèmes'." Il précise : "Ce n'était pas une interview, c'était une conversation à Cannes à bâtons rompus, en espagnol." Pour autant, il ne veut pas faire de procès : "Les journalistes ont un pouvoir, il faut le respecter."
Papa de six enfants, marié à la belle Zofia, Jean Reno préfère répandre une énergie positive et parlera avec enthousiasme de son amitié avec l'écrivain Marc Lévy et le compositeur Eric Serra ou de son soutien - lui qui a tant incarner de "flic au cinéma" - aux policiers, défendant la profession qui protège chaque citoyen au mépris du danger.