Jean Reno est un homme heureux et son bonheur se situe aux Baux-de-Provence, un village situé dans le sublime massif des Alpilles. Peu d'âmes y vivent mais de nombreux touristes (un million chaque année !) se rendent sur place pour visiter le château médiéval.
C'est depuis 1989 que Jean Reno s'est installé au Baux-de-Provence, et c'est là-bas qu'il s'est marié avec Zofia Borucka en 2006. "Oui les Baux, c'est formidable, c'est un endroit qui m'a rendu meilleur, j'ai écouté, j'ai compris, j'ai regardé, et beaucoup de gens ici m'ont aidé à vivre. Je vais vous faire une confidence, un jour j'étais à St Barth avec Johnny Hallyday, et on est passé à côté du cimetière et il m'a dit : 'Tu vois Jean , c'est là que je veux être enterré'. Sur le coup je n'ai pas compris, il avait une soixantaine d'années, et bien aujourd'hui après avoir fait beaucoup de voyages, je me dis que je voudrais être enterré aux Baux", a-t-il expliqué à France Bleu.
Mais avant d'y reposer éternellement, Jean Reno a décidé de s'investir dans la vie de ce petit village. Il est donc devenu conseiller municipal en charge des grands événements et relations internationales. "Je ne sais pas si c'est vraiment de la politique , ce qui m'intéresse c'est de faire de la proximité. Je ne serai pas rentré au bureau municipal d'une ville de 5 000 habitants. Le concept de résidence secondaire ne m'habite pas, et quand j'ai rencontré Anne [Poniatowski, nouvelle maire des Baux, ndlr] et qu'elle m'a demandé si je voulais travailler avec elle, j'ai réfléchi parce que je me suis souvenu d'Yves Montand qui disait quand on l'invitait chaque année à la Fête de l'Huma : 'Si je viens, les gens vont venir pour me voir et ne vont pas entendre ta cause.' Ça peut effectivement être une question pour les électeurs de se dire : 'Mais que vient faire le saltimbanque dans une équipe qui est là, au service d'un village comme les Baux-de-Provence ?' Alors j'ai bien réfléchi avant de me lancer", a-t-il poursuivi.
En plus de son engagement pour le village, Jean Reno y cultive des oliviers, une passion pour lui comme il le raconte : "C'est très important, l'arbre est éternel et généreux, et puis c'est beau, 'la tête blonde des oliviers' comme disait Frédéric Mistral. C'est magnifique, et puis ça fait référence à mon père le vieil andalou, on peut pleurer si on parle de l'olivier. On a fait beaucoup de dégustations aux Etats-Unis et on a toujours gagné face aux Italiens et aux Espagnols. C'est une surveillance de tous les instants. Là je me suis acheté un petit tracteur pour arracher les mauvaises herbes et ça me passionne." Une vie paisible loin du star-système.