Jeannie Longo lors des Jeux Olympiques de Pékin le 10 août 2008© Abaca
Jeudi dernier, Jeannie Longo a eu la douleur de perdre son père à l'âge de 93 ans. Un coup dur pour la championne française, au coeur d'une sombre affaire de dopage.
L'Équipe a en effet révélé que la sportive préférée des Français avait manqué à trois obligations de localisation dans le cadre de la lutte anti-dopage. Jeannie Longo, 52 ans, encourt deux ans de suspension si les faits étaient avérés...
Et comme si cela ne suffisait pas, L'Équipe, toujours, impliquait le mari et entraîneur de Jeannie, Patrice Ciprelli dans un trafic d'EPO en provenance de Chine en publiant une liste de mails explicites. Conséquences de ces deux affaires ? Patrice Ciprelli était suspendu par la Fédération Française de Cyclisme alors que Jeannie Longo, récemment décorée par le président Nicolas Sarkozy, était elle écartée de l'équipe de France amenée à participer aux Championnats du monde de Copenhague.
Mais pas question pour la légende du cyclisme français, 59 titres de championne de France à son actif, de baisser les bras. Une contre-attaque cinglante et soudaine qui jette le trouble sur les soupçons dont elle est l'objet. Ses avocats ont en effet remis en cause deux des trois avertissements reçus par l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD).
La première concerne un contrôle du 18 octobre 2010, date à laquelle la championne devait se trouver à Saint-Gervais. Mais Jeannie Longo était en fait à Grenoble. La raison ? La France était à cette période touchée par une grève des pompistes et la cycliste avait alors décidé de rejoindre tant bien que mal son domicile. Elle avait alors proposé à l'AFLD d'effectuer le contrôle dans la cité alpine, proposition rejetée par l'agence.
Autre avertissement contesté, celui reçu suite à un contrôle qui devait avoir lieu alors que Jeannie Longo se trouvait dans le Colorado aux États-Unis pour un stage de préparation. La Française met en avant le fait que l'AFLD lui aurait envoyé le courrier la prévenant du contrôle à Grenoble alors qu'elle se trouvait déjà aux États-Unis à ce moment.
Enfin, par le biais de ses avocats, Jeannie Longo a écrit à l'AFLD, comme le rapporte le JDD du 25 septembre, demandant "le nom de l'agent responsable de la violation d'un secret professionnel." Par ailleurs, les avocats du couple vont saisir le tribunal administratif de Grenoble pour contester la suspension de Patrice Ciprelli, établie "sur la seule base d'un article de presse que nous contestons et sans entendre l'interessé."
Désormais, la suite de la carrière de Jeannie Longo est suspendue à la décision de la Commission de discipline de la Fédération Française de Cyclisme...
