JoeyStarr enchaîne les projets cinématographiques depuis que Maïwenn lui a mis le pied à l'étrier dans son Bal des Actrices. Le 16 novembre, il sera dans Nuit Blanche et, en 2012, on le retrouvera dans L'Amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder et Les Seigneurs ; il tournera aussi avec Mathilde Seigner. L'actu de JoeyStarr, c'est bien sûr Polisse, en salles le 19 octobre. Un film bouleversant de Maïwenn dans lequel il interprète un flic de la brigade de protection des mineurs et dont il parlait ce matin, brillamment d'ailleurs, au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1. Il y a aussi son album, Egomaniac, écrit derrière les barreaux...
C'est de musique dont parle JoeyStarr dans le nouveau Paris Match. Il y explique se considérer volontiers conservateur, d'ailleurs il chante en duo avec Nicoletta une adaptation de Mamy Blue : "Dès que ça croone un peu, ça me parle. Le premier couplet est une déclaration à ma mère, le second à ma compagne, la mère de mes enfants." Et le travail avec Nicoletta ? "Ça tchatche beaucoup avec elle. Elle est venue au studio, elle a parlé deux heures et demi et chanté trente minutes. Pas besoin de plus."
S'il porte un regard bienveillant sur son aînée, JoeyStarr est plus dur avec ses héritiers, du moins ceux qui cartonnent dans le rap français aujourd'hui, à commencer par celui qui vient de remplir un Bercy, Booba : "Il a un vrai potentiel musical, mais il fait de la merde. Moi je ne vais pas dans le sens du client. Le voir remplir Bercy un soir, ça me fait marrer. Nous, on en a fait cinq !" Plus globalement, c'est le manque d'ambition musicale, de productions dignes de ce nom chez les rappeurs d'aujourd'hui, qu'il déplore. Comment ne pas être d'accord avec lui, d'autant plus après l'écoute du scotchant Jour de sortie, premier extrait de son album Egomaniac.
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans Paris Match, en kiosques le 13 octobre.