Il est heureux d'être sur scène. Johnny Hallyday a entamé son tour de chant sur la chanson qui donne son titre à son dernier album, Rester vivant, écoulé à plus de 600 000 exemplaires. Dans les mythiques arènes de Nîmes, sous une chaleur caniculaire, devant 11 000 spectateurs, il a lancé sa tournée estivale des festivals, en pantalon et veste de cuir, chemise rouge vif satinée. "Un premier concert monumental", comme l'écrivent ce samedi 4 juillet nos confrères du journal Le Parisien. Pour l'occasion, il revoit même d'anciens morceaux qu'il n'a pas interprétés depuis près de trente ans, Ma chérie c'est moi, Nadine ou encore Pour moi tu es la seule. À 72 ans, il reconnaît avoir vécu "trop de concerts où (il) s'emmerdait", dans les colonnes de Paris Match, et assure qu'aujourd'hui il est heureux.
La télé-réalité et Les Enfoirés
La célébrité, c'est pour elle qu'il chante encore. Mais il avoue avoir redécouvert à quel point c'est plus pratique de vivre dans un quasi-anonymat, depuis qu'il s'est installé avec son épouse Laeticia Hallyday et leurs filles Jade et Joy, à Los Angeles. La France reste son pays, il l'aime. Il est en revanche agacé par la jalousie qui s'est emparée de la France, selon lui. "Les Français s'offusquent pour pas grand chose, déclare le Taullier. C'est terrifiant. Récemment, je me suis acheté une Rolls. Si je la conduisais à Paris, je sais que je me la ferais rayer. Je ne comprends pas cette mentalité."
Le rockeur de 72 ans n'est également pas un grand fan de la télé-réalité. Il ne comprend ainsi pas que certaines starlettes soient mises au même niveau que Catherine Deneuve. Il explique ainsi à nos confrères que c'est la télé-réalité qui l'a poussé à ne plus participer aux Enfoirés : "Il y a trop de gens qui n'y ont pas leur place. Je me sentirais mal à l'aise de chanter en duo avec un mannequin quelconque."
"Michel Sardou, je me fous de lui"
Johnny n'a pas la langue dans sa poche et profite également de cet entretien pour régler ses comptes avec Michel Sardou. "Il y a des gens que je ne veux plus voir parce qu'ils m'ennuient, c'est un peu ce qui se passe avec Sardou, révèle l'interprète de Gabrielle. Mais bon, si je le croise, je ne vais pas lui tourner le dos. Michel, finalement, aujourd'hui, je me fous de lui. À un époque, c'était un type drôle et spirituel, maintenant, il n'est plus marrant du tout, il veut trop donner des leçons à tout le monde."
Le chanteur évoque aussi ses amis disparus qui lui manquent de Sacha Distel à Carlos en passant par Ticky Holgado et Gill Paquet, son attaché de presse.
"Toutes mes femmes sont faciles à vivre"
Heureusement, Laeticia est là. Il évoque la femme de sa vie et mère de ses deux petites Jade et Joy : "Je n'ai pas choisi Laeticia par rapport à son âge. Je l'ai choisie parce que je suis tout simplement tombé amoureux d'elle. Si elle avait eu 50 ans au moment de notre rencontre, je serais aussi tombé amoureux d'elle." De leur vie de couple, il évoque une vie en communauté sans le moindre désaccord. "Je suis chanceux, toutes mes femmes sont faciles à vivre", confie l'artiste, heureux auprès de Laeticia, Jade, Joy mais aussi la grand-mère de son épouse, Elyette, et les nounous.
Ce qu'on peut lui souhaiter ? Continuer de chanter pour rester vivant et finir sa vie tranquillement dans sa maison de Saint-Barth, face à la mer, guitare à la main. Son voeu le plus cher.
Remonté sur scène depuis jeudi 2 juillet, à Nîmes, il chantera dans d'autres festivals tout le mois de juin à Aix-les-Bains, Louhans, La Rochelle (Francofolies), Carcassonne, Biarritz (Big Festival), Nyon (Suisse) et deux fois à Monaco. Sa tournée des Zénith de France démarre le 2 octobre ppour plus de 60 dates. Il est attendu à Paris-Bercy les 27, 28 et 29 novembre. Sur scène, ce jeudi, il n'a pas hésité à rendre hommage à une fan décédée. Dans les colonnes du journal Le Parisien, il confie : "Cela fait des années que Christine me suivait au premier rang. Elle était même là lors de ma tournée aux Etats-Unis. Sa brusque disparition m'a fait beaucoup de peine. Vous savez, les fans, j'en vois depuis cinquante ans qui me suivent dans toutes les villes, par tous les moyens, parfois pendant des tournées entières. C'est devenu une seconde famille."