Le 9 décembre 2013, trois mois après le meurtre de son fils Adrien en pleine rue à Marseille, José Anigo reprenait le poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille laissé vacant par Elie Baup. Une "forme de thérapie" pour le Marseillais pur jus qui évoque ce drame dans les colonnes de L'Équipe.
Le 5 septembre 2013, Adrien Anigo, ancien braqueur, était abattu en pleine rue dans ce qui ressemble à un règlement de comptes. "Un drame qui ne cicatrisera jamais", confie celui qui occupe les postes d'entraîneur et de directeur sportif à l'Olympique de Marseille. "La plaie restera ouverte pour moi et tous ceux qui étaient autour de mon fils. Son absence n'est pas descriptible", ajoute José Anigo.
Toujours aussi ému à l'idée d'évoquer la disparition tragique de son fils de 30 ans, il évoque ses longues journées de boulot, "une forme de thérapie" : "C'est peut-être une bonne manière de se soigner même si je ne guérirai jamais." Si l'enquête suit toujours son cours, José Anigo ne perd pas espoir et croit fermement en la compétence des enquêteurs qui trouveront les auteurs de ce crime.
Un crime qui a changé la façon de voir les choses de l'entraîneur olympien comme il s'en explique dans L'Équipe : "Je vis le foot différemment. La vie aussi. Tous les jours, je me dis que tout peut s'arrêter dans la seconde. Je prends le bonheur et le plaisir maintenant, là, tout de suite. Aller chercher plus loin n'a aucun sens. Je laisse faire la vie." Et s'il a changé la façon de voir de José Anigo, ce drame a également changé la façon de voir de José Anigo. "Les gens sont devenus plus agréables, plus à l'écoute", constate le Marseillais qui regrette qu'il ait fallu un mort pour que son image change auprès du grand public, même s'il reconnaît avoir participé à la construction de cette image lors de son arrivée, "comme un coq", au poste d'entraîneur de l'OM en 2004. "J'ai ouvert ma gueule dans la presse. J'ai été un bon client, j'ai accepté tout et n'importe quoi car j'avais envie d'être connu", explique-t-il.
Plus mature, moins impulsif, José Anigo est un nouvel homme, marqué à jamais par un terrible drame qu'aucun parent ne souhaiterait connaître...
José Anigo, un long entretien à retrouver dans le quotidien "L'Équipe" du 10 janvier 2014