Karin Viard lors de l'inauguration d'une nouvelle boutique "Comptoir des Cotonniers" au 1 rue des Francs-Bourgeois à Paris, le 5 décembre 2013© BestImage
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Invitée délicieuse de l'émission d'Anne-Sophie Lapix, C à vous, Karin Viard avait pris avec élégance et sincérité la défense de sa consoeur Julie Gayet, en plein tourbillon médiatique. L'héroïne de Polisse conserve cette franchise dans l'entretien qu'elle a accordé au magazine Femme actuelle, au cours duquel elle évoque son métier, les actrices qu'elle aime, son enfance "particulière" et la société française. Sans jamais chercher à donner de leçon.
À l'affiche du thriller des frères Larrieu L'amour est un crime parfait, puis héroïne de l'adaptation au cinéma de la bande-dessinée Lulu femme nue, Karin Viard a un agenda bien rempli. Elle estime être l'inverse du personnage qu'elle joue, Lulu : "Je n'ai pas le goût du sacrifice, et je ne demande à personne de renoncer à ses désirs pour moi car la facture est toujours trop salée." Si elle se dit mère comblée de ses filles, Marguerite (15 ans) et Simone (13 ans), elle affirme haut et fort : "Avant d'être une mère ou une épouse, il faut déjà être soi-même, savoir qui on est."
Femme de caractère, Karin Viard a une envie permanente de profiter de la vie, un sentiment qu'elle explique par son enfance particulière : "Quand j'étais petite, j'ai vécu des moments pas faciles. Adulte, je me suis dit qu'on ne m'imposerait plus rien." Elle ne renie pas ses origines, mais explique les difficultés qu'elle a connues : "Lorsque je suis arrivée dans le milieu bourgeois du cinéma, je n'avais pas les bonnes manières, les références idoines. J'ai eu une enfance particulière. J'ai été élevée par mes grands-parents. Ils sortaient peu, jouaient aux dominos, regardaient la télé. [...] À l'école, j'étais habillée comme une petite vieille avec la barrette sur le côté. J'étais une gamine larguée. Cette situation n'était pas normale, mais je n'étais pas malheureuse pour autant. Avant, j'avais honte de tout ça, à présent j'en suis très fière. [...] Mes grands-parents n'ont pas eu le souci de m'éduquer, ils m'ont aimée avant tout."
La jeune provinciale originaire de Rouen a depuis parcouru bien du chemin, devenant l'une des actrices françaises incontournables, ce qui ne l'empêche pas d'avoir peur que tout s'arrête d'un coup. Se réjouissant de son niveau de vie, elle précise qu'elle n'aime ni l'arrogance de l'argent ni la haine de l'argent. À propos des questions de société, elle répond tout simplement : "Je laisse la parole aux gens compétents. Quand Christiane Taubira défend le mariage pour tous, elle exprime avec intelligence ce que je pense."
L'interview lui permet également de dire de jolies choses sur trois actrices qu'elle considère comme ses amies : Marina Foïs, son "alter ego" qu'elle aime profondément, Anne Brochet, "une belle camarade, très fidèle", et la regrettée Valérie Benguigui qui a succombé à un cancer du sein le 2 septembre dernier : "Je la considérais comme ma soeur. C'était une soeur juive. On n'était pas issues du même milieu social, mais on avait beaucoup de choses en commun. Elle me manque tellement. Sa disparition m'a bouleversée."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine "Femme actuelle" du 20 janvier
À l'affiche du thriller des frères Larrieu L'amour est un crime parfait, puis héroïne de l'adaptation au cinéma de la bande-dessinée Lulu femme nue, Karin Viard a un agenda bien rempli. Elle estime être l'inverse du personnage qu'elle joue, Lulu : "Je n'ai pas le goût du sacrifice, et je ne demande à personne de renoncer à ses désirs pour moi car la facture est toujours trop salée." Si elle se dit mère comblée de ses filles, Marguerite (15 ans) et Simone (13 ans), elle affirme haut et fort : "Avant d'être une mère ou une épouse, il faut déjà être soi-même, savoir qui on est."
Femme de caractère, Karin Viard a une envie permanente de profiter de la vie, un sentiment qu'elle explique par son enfance particulière : "Quand j'étais petite, j'ai vécu des moments pas faciles. Adulte, je me suis dit qu'on ne m'imposerait plus rien." Elle ne renie pas ses origines, mais explique les difficultés qu'elle a connues : "Lorsque je suis arrivée dans le milieu bourgeois du cinéma, je n'avais pas les bonnes manières, les références idoines. J'ai eu une enfance particulière. J'ai été élevée par mes grands-parents. Ils sortaient peu, jouaient aux dominos, regardaient la télé. [...] À l'école, j'étais habillée comme une petite vieille avec la barrette sur le côté. J'étais une gamine larguée. Cette situation n'était pas normale, mais je n'étais pas malheureuse pour autant. Avant, j'avais honte de tout ça, à présent j'en suis très fière. [...] Mes grands-parents n'ont pas eu le souci de m'éduquer, ils m'ont aimée avant tout."
La jeune provinciale originaire de Rouen a depuis parcouru bien du chemin, devenant l'une des actrices françaises incontournables, ce qui ne l'empêche pas d'avoir peur que tout s'arrête d'un coup. Se réjouissant de son niveau de vie, elle précise qu'elle n'aime ni l'arrogance de l'argent ni la haine de l'argent. À propos des questions de société, elle répond tout simplement : "Je laisse la parole aux gens compétents. Quand Christiane Taubira défend le mariage pour tous, elle exprime avec intelligence ce que je pense."
L'interview lui permet également de dire de jolies choses sur trois actrices qu'elle considère comme ses amies : Marina Foïs, son "alter ego" qu'elle aime profondément, Anne Brochet, "une belle camarade, très fidèle", et la regrettée Valérie Benguigui qui a succombé à un cancer du sein le 2 septembre dernier : "Je la considérais comme ma soeur. C'était une soeur juive. On n'était pas issues du même milieu social, mais on avait beaucoup de choses en commun. Elle me manque tellement. Sa disparition m'a bouleversée."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine "Femme actuelle" du 20 janvier