Son geste a été une véritable déflagration : très alcoolisé dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 avril 2024 et alors qu'il rentrait d'une soirée passée au casino, Kendji Girac a été hospitalisé après s'être tiré une balle dans la poitrine lors d'une dispute avec sa compagne Soraya Miranda. D'abord dans le flou sur les circonstances de ce drame, qui aurait pu être mortel, les enquêteurs ont fini par comprendre après quelques heures que le chanteur avait en réalité simulé un suicide d'une balle dans la poitrine pour retenir la mère de sa fille Eva (3 ans), qui menaçait de le quitter, et qu'il avait fini par actionner l'arme sans vérifier le chargeur.
Un accident qui se termine plutôt bien, puisque le chanteur est désormais hors de danger. Mais son geste n'a pas manqué de rappeler à ses proches un autre suicide, survenu quelques semaines plus tôt : comme Olivier Janson, le procureur en charge de l'affaire, l'avait expliqué durant sa conférence de presse jeudi dernier, l'un de ses oncles s'est ôté la vie.
"[Le suicide chez les Voyageurs] existe et c'est même l'actualité de la famille de Kendji Girac à travers le suicide d'un oncle, plus ou moins proche", a-t-il expliqué. "Un membre de sa famille qui était gravement malade et qui s'est suicidé le 24 mars 2024, en Dordogne, d'un coup de fusil. Le tir de ce coup de fusil a été effectué au niveau du thorax et l'épouse de l'intéressé était à proximité", a-t-il conclu sur ce triste épisode, survenu il y a moins d'un mois.
Alors, Kendji Girac a-t-il voulu, dans un geste désespéré, mimer le geste de son oncle devant Soraya, sa compagne, qui était elle aussi à proximité ? Pour le moment, difficile de le savoir. Et la question devrait même rester sans réponse : dans la communauté des gens du voyage, particuliérement ceux de religion évangeliste,l e suicide reste un tabou, comme l'a précisé, à nouveau, le procureur.
"C'est, manifestement, un véritable tabou, un tabou dans la communauté, essentiellement pour des raisons religieuses et j'ai pu entendre ou lire, de la part de gens du voyage, je cite, 'chez nous, ça n'existe pas, un gitan ne se suicide pas'. Ce type d'acte existe dans la communauté des gens du voyage, comme partout, comme dans n'importe quelle communauté, mais c'est excessivement, difficilement admis", a-t-il déclaré.
Heureusement, le chanteur devrait désormais aller de mieux en mieux et retrouver la forme petit à petit. "Il souhaite préciser qu'il est content que tout soit, à ses yeux, désormais au clair et qu'il regrette extrêmement fortement ce qui s'est passé. Il dit : 'J'ai fait quelque chose qui n'est pas moi, qui n'est pas dans mes habitudes'", a conclu le procureur. Et le temps est désormais à l'apaisement, en public et surtout en privé, pour remonter la pente...