L'un est humoriste aux cheveux crépus qui tourne en dérision les affres de l'adolescence. L'autre est chanteuse et charme le public avec sa voix puissante et sa douceur juvénile. Malgré leur registre respectif opposé, ils ont un point en commun : du haut de leur vingtaine d'années, Kev Adams et TAL sont devenus en l'espace de très peu de temps les nouvelles idoles des jeunes.
Chiffres impressionnants à l'appui : le premier a réussi l'exploit de rassembler jusqu'à 1,6 million de téléspectateurs avec la mini-série comique Soda diffusée sur W9. La deuxième a vendu, pour ses débuts, plus de 300 000 exemplaires de son album Le Droit de rêver - sans compter sa participation à la compilation Génération Goldman écoulée à 600 000 exemplaires.
A l'occasion d'un entretien croisé dans les colonnes du Parisien magazine, les deux jeunes artistes se sont affichés complices et sont revenus sur leur parcours qui les a menés de façon express sur le piédestal de la célébrité. Pour TAL, le chemin n'a pas été particulièrement tortueux, et la talentueuse jeune femme de 23 ans originaire d'Israël a bénéficié d'un petit coup de pouce de la vie : "J'ai toujours eu cette passion pour la chanson et j'ai rencontré les bonnes personnes", confie la jolie brune qui a prouvé à maintes reprises son altruisme et sa générosité.
Même topo pour Kev Adams, Kevin Smadja de son vrai nom, pour qui tout a commencé grâce à sa rencontre avec Elisa Soussan, productrice d'Anne Roumanoff. "J'ai écrit mes premiers sketchs dans un cahier d'écolier. Je n'avais pas de contacts, aucun piston. Elisa Soussan m'a ouvert les portes", livre le jeune homme qui a grandi à Neuilly-sur-Seine. Aujourd'hui le garçon de 21 ans est une vedette du petit écran et s'apprête à squatter le grand dans Les Profs, l'adaptation cinématographique de la célèbre BD en salles le 17 avril prochain.
Cette nouvelle notoriété, Kev Adams avoue la vivre "bizarrement". "Un jour tu vas acheter ton pain tranquillement et le lendemain, c'est le délire d'une séance de dédicaces. Mais c'est cool, je prends ça comme comme un merci", lâche ce fils d'agent immobilier. Propulsée sur le devant de la scène musicale française en un battement de cil, la belle TAL tient exactement le même discours quant à sa soudaine célébrité : "Les gens sont gentils avec moi. Ils sont même surpris de me voir au supermarché !"
Et malgré le tourbillon médiatique, les deux artistes assurent garder la tête froide, surtout quant à leur fortune naissante. Econome et prudent, Kev Adams révèle "mettre beaucoup d'argent de côté par sécurité" avec pour "seule folie s'être payé à crédit un appartement de 50 m² à Paris." De son côté, TAL ne cède pas à l'extravagance dépensière et s'octroie des virées shopping outre-Manche à Londres. En toute simplicité.