Retour à la case départ, pour Koxie. "Y a qu'un seul truc qui marche, aujourd'hui : c'est le cul, le trash", la martyrisait un Didier Bourdon crado-proxo à souhait, jouant un alter ego poussé à son paroxysme de Valéry Zeitoun, boss du label AZ, dans le premier épisode du très drôle web-feuilleton Buzz-moi.
La saga (tous les détails en cliquant ici) vient de livrer son troisième épisode, sur le chemin semé d'embûches qui devrait mener (si tout se passe bien...) à la parution du nouvel album de la chanteuse de 33 ans, révélée en 2007 par son hit Garçon. A l'époque, Koxie avait bien buzzé ; à présent, elle se refait buzzer, sur la volonté et selon les préceptes douteux d'une caricature de producteur.
A la fin du premier épisode de cette saga cosignée avec ses complices Ilan Teboul et Jonathan Cohen, à l'écriture et derrière la caméra, on la laissait, furax mais résignée, décidée à sauter dans le monde de la surenchère putassière et à se livrer en pâture aux journaux people : Didier "Le Mac" Bourdon lui ayant "gentiment" intimé la méthode Britney Spears - à savoir "rasage de crâne, pétage de plombs" - pour réussir un come-back fracassant.
Dans le deuxième épisode, action : Koxie version boule de billard déboule dans la rue et fait sa pub à la manière d'une psychopathe, au point d'effrayer les enfants et de s'embrouiller avec une guest star (Shirley Bousquet) en mère de famille affolée.Avec le troisième volet (à visionner en cliquant ici), pour lequel les scénaristes élèvent les débats encore un cran au dessus en termes d'humour, on repasse par la case brainstorming, stratégie de haut vol. Au passage, Sandra, la vraie et sexy épouse de Valéry Zeitoun, en profite pour en reprendre pour son grade avec un nouveau caméo en secrétaire/fantasme sur pattes. Pour Koxie, la méthode "craquage" n'étant pas une fin en soi, repli forcé sur la solution "cul". Direction la sextape, y a qu'ça d'vrai. Rien qu'à l'évocation du mot, le regard d'Harry Potter, son attaché de presse décérébré à materner, campé par un Grégory Fitoussi (Engrenages) en grande foforme pour en foutre pas une rame à part exhiber sa panoplie de T-shirts de grand gamin, s'illumine d'une flamme lubrique.
"Je ne le ferai pas. J'ai un enfant, j'suis mère de famille, j'ai des responsabilités et je peux pas faire n'importe quoi", s'emporte Koxie, maman à la ville d'une fillette de huit ans. Face à tant de principes, la réponse du boss n'est autre que... le chantage : "T'es une chanteuse, on va te faire chanter !"
Koxie a beau cogiter des jours et ne pas en dormir la nuit, rien n'y fait : c'est non. Et là, coup de bol : la voilà qui croise une artiste installée, Jenifer, qui se déplace toujours en slow motion avec une escouade technique digne de Matrix. On y reconnaît notamment Elodie Hesme, aînée de la fratrie Hesme, qui signa notamment le titre C'est de l'or (2004) de Jenifer, entre autres. Jen', en mode mégalo-cuir, n'est pas avare de conseils, ni de pshychologie, comme en témoigne leur formidable duel "non-si" autour de la question "ça va ?", à la Darmon/Montoute dans Astérix : Mission Cléopâtre.
Une sextape ? "On l'a toute faite", lâche la récente lauréate du NRJ Music Award de l'artiste féminine de l'année. "Toi, t'as fait une sextape ?", s'étonne Koxie. "Non, moi j'ai fait la Star Ac', répond Jen. Mais j'en ai une de prête au cas où." Et de donner une leçon de notoriété à sa consoeur : "Ils veulent tout savoir, nous on veut rien leur dire. Alors faut tout inventer."
Allez, salut Pixie, ou Coccyx, ou Roxie - d'ailleurs, la mission d'un futur épisode sera probablement de faire reconnnaître ton nom d'artiste.