Discrète et sage lors des récentes cérémonies de fin d'études des sous-officiers de l'Armée de terre et de la Marine espagnole, au côté de son époux Felipe en uniforme, la princesse Letizia était un peu plus dans son élément lundi 16 juillet 2012, à l'occasion du dîner de remise du Prix Luis Carandell du journalisme parlementaire.
Ancienne journaliste télé, notamment sur la TVE, pour laquelle elle présentait notamment les nouvelles et officiait comme envoyée spéciale (couvrant à Washington les présidentielles de 2000 et à New York les attentats du 11 septembre 2001), Letizia d'Espagne, qui a renoncé à ses activités pour épouser le prince héritier Felipe en 2004, a vu la journaliste Rocío Antoñanzas de Toledo, de l'agence de presse EFE où elle-même avait été en stage durant ses études, récompensée pour son travail. Spécialisée dans l'actualité du Sénat ibérique, cette grande professionnelle, entrée chez la EFE en 1991 (d'abord au service radio puis au service politique à partir de 2001), a reçu le huitième Prix Luis Carandell, doté de 10 000 euros, lors d'une cérémonie... au Sénat, en présence de son président Pío García-Escudero, du président de la chambre des députés Jesus Posada et de la secrétaire d'Etat à la Communication Carmen Martinez Castro. Rocío Antoñanzas avait déjà été récompensée en 2010 par l'Association de journalisme parlementaire pour son ouvrage En realidad, todo es mentira (En réalité, tout est mensonge) revenant sur un épisode historique de 1923.
Si la princesse des Asturies avait une proximité particulière avec l'événement, c'est bien son mari qui était en charge de prononcer le discours accompagnant cet honneur. Un discours dans lequel le futur monarque de l'Espagne, parlant de la première constitution (1812) et disant sa fierté de leur "jeune démocratie" (dont son père le roi Juan Carlos Ier a été l'artisan et est le garant) sur laquelle il faut veiller, a souligné l'importance fondamentale, surtout en ces temps de crise, du travail des journalistes parlementaires au service de la "force démocratique des institutions" et du "progrès de la société". Le prince Felipe est également entré dans une évocation détaillée des qualités du journaliste, estimant qu'il ne doit pas seulement être un témoin attentif et un spectateur patient de la réalité, mais qu'il doit s'engager dans la mission de la démêler, de la décoder, dans un contexte toujours changeant, attentif aux moindres détails pertinents. Il a également salué le talent qui permet de transmettre la perception et l'analyse dans un langage journalistique clair propre à stimuler la réflecion et l'esprit critique du lecteur. Une synthèse que la princesse Letizia a dû apprécier, en connaisseuse.