Alors qu'elle est actuellement entre les mains des "meilleurs spécialistes ORL" du fait d'un problème de l'oreille interne qui l'a contrainte à annuler un concert, Lara Fabian est aujourd'hui dans l'oeil du cyclone. La raison ? Sa participation au festival Style.uz Art Week à Tachkent, en Ouzbékistan, le 27 octobre 2013.
Classé en 2011 à la catastrophique 164e place du classement des pays en fonction de leur indice de démocratie, l'Ouzbékistan est ainsi rangé dans la catégorie "régime autoritaire". Pourtant, cela n'empêche pas la chanteuse Lara Fabian de planifier un voyage sur ces terres dirigées depuis 1989 par l'incontournable Islam Karimov. En effet, le site Internet de la chanteuse annonce qu'elle doit se produire dans le cadre du festival Style.uz Art Week, mis en place depuis 2006 par Gulnara Karimova, la fille du président, qui s'est notamment illustrée dans un duo musical avec Gérard Depardieu. De quoi faire enrager les associations de défense des droits de l'homme, au premier rang desquelles, l'Acat (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture).
"Tandis que meurent en prison ceux qui ont élevé leur voix pour la liberté, Lara Fabian va clôturer ce dimanche le festival annuel Style.uz Art Week à Tachkent", s'est désolée l'organisation dans un communiqué. Et d'ajouter : "Le bilan dramatique des droits de l'homme en Ouzbékistan est notoire. Les personnalités invitées dans le pays ne peuvent l'ignorer." L'ONG est d'autant plus choquée que Lara Fabian est engagée de longue date comme marraine du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). "Elle compromet sérieusement les engagements et valeurs de l'organisation qu'elle représente en répondant à cette invitation", juge l'Acat. En 2001, l'interprète de Deux ils, deux elles avait déjà fait polémique lors d'un concert donné à Grozny, en Tchétchénie...
Lara Fabian, qui a récemment fait d'étonnantes confidences à la télé québécoise, n'est pas la seule artiste à se produire dans des pays à la réputation sulfureuse. En effet, Jennifer Lopez avait été accusée d'avoir donné un concert devant le président Berdymoukhamedov, chef d'État du Turkménistan. D'autres stars américaines ont aussi été prises la main dans le sac à l'instar de Beyoncé, Nelly Furtado (qui avait rendu son cachet à des associations) ou encore Mariah Carey et Usher, qui ont chanté, eux, pour le défunt Libyen Mouammar Kadhafi.
Thomas Montet