C'était au mois de mai dernier et cela avait fait couler beaucoup d'encre. Choisi comme maître de cérémonie du Festival de Cannes, Laurent Lafitte n'avait pas fait l'unanimité durant son discours d'ouverture en visant, en quelques mots, deux réalisateurs, Woody Allen et Roman Polanski. Il revient sur cette affaire pour le magazine Télé Star.
Comment Laurent Lafitte considère-t-il ses propos à Cannes ? "Je ne vois pas ça comme une bavure. On a essayé d'injecter de la nouveauté et de l'humour dans cette cérémonie d'ouverture. Les gens n'ont retenu qu'une petite phrase qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux."
Sur les réseaux sociaux, certes, mais cela avait en tout cas fortement déplu à l'un des intéressés, le cinéaste Roman Polanski lui-même – qui avait jugé l'ensemble "minable et de mauvais goût" – et à son épouse Emmanuelle Seigner qui avait traité le comédien de " gros blaireau".
Pourtant, Laurent Lafitte l'avait assuré, ce n'est pas les réalisateurs qu'il visait, mais le "puritanisme américain" ; il avait assuré ne pas avoir été mis au courant de la tribune du fils de Woody Allen, Ronan Farrow. S'il avait su, il se serait bien gardé de faire cette blague, avait-il affirmé à The Hollywood Reporter. Trop tard. Pas sûr que le comédien français tourne de sitôt pour Polanski. N'empêche, il y a d'autres grands cinéastes et il a déjà tourné avec l'un d'eux : Paul Verhoeven dans Elle.
Laurent Lafitte préfère se concentrer sur son métier plutôt que sur les polémiques qui n'ont pas lieu d'être selon lui. C'est dans ce même état d'esprit qu'il souhaite que sa vie privée reste privée : "Je n'en parle pas trop car je trouve que c'est contre-productif. Moins on en sait sur un acteur, moins on a de mal à se projeter dans ses rôles." On l'écoutera et on ira plutôt le voir dès le 7 décembre sur les écrans, dans son irrésistible personnage de père qu'il retrouve pour Papa ou maman 2, suite de la comédie à succès avec Marina Foïs.