Mercredi 6 avril, Laurent Ournac publiait son premier livre, son autobiographie, Celui que je rêvais d'être (Flammarion). Un livre né de cette nouvelle vie qui a commencé pour lui, après sa "sleeve gastrectomie", opération qui consiste à réduire de 75% à 80% la taille de l'estomac et qui lui a fait perdre pas moins de 47 kilos. Pour Purepeople, il se souvient du poids du regard des autres lorsqu'il était encore atteint d'obésité morbide. Et parle avec beaucoup de bonheur des petites choses du quotidien que cette opération a littéralement changées.
"Ma vie, c'était un régime tous les jours, reconnaît le comédien de 35 ans. Je me disais 'je me mets au régime' tous les jours. J'ai eu une vraie aventure avec ma balance." Les régimes, il les a donc tous testés. Certains ont même parfois porté leurs fruits... au moins provisoirement. Même s'il perdait un peu de poids, il avoue qu'il reprenait tout, voire plus, dans les deux ans qui suivaient. "C'était mon quotidien de penser à mon poids tout le temps", explique-t-il.
Je suis un peu Gisèle Bündchen.
"J'ai construit une carapace toute ma vie. À l'intérieur, c'est des failles qu'on cache. Et puis, comme je le dis dans mon bouquin, je n'allais pas parler de mes problèmes à 60 millions de Français en disant 'je souffre de mon physique', personne ne fait ça. Et puis, en même temps, je suis un peu Gisèle Bündchen, je dois ma carrière à mon physique, balance-t-il, plein d'humour. C'est difficile de dire 'j'aime pas ce que je suis' et en même temps 'c'est grâce à ça que je suis devenu célèbre et que je bosse aujourd'hui'."
J'ai un petit côté fashionista.
Il se souvient de moments difficiles au restaurant. Qu'il prenne une salade ou des profiteroles, il a souffert du poids du regard des gens. Idem, à la salle de sport ou lorsqu'il entrait dans une boutique de vêtements. L'ancien candidat de Mon incroyable fiancé se sentait jugé en permanence. Puis, avec ses 50 ou 60 kilos en trop, il a réalisé qu'il fallait qu'il prenne les choses en mains autrement : "C'est un cercle vicieux, on finit par se sentir démuni. À un moment, on se fait à l'idée et, au lieu de manger des légumes, autant manger du fromage parce que, de toute façon, tu es gros."
Aujourd'hui, il est libéré. Libéré de penser à son poids à chaque seconde. Celui qui avoue avoir "un petit côté fashionista" peut désormais s'habiller comme il le souhaite. Fini les chemises hawaïennes et les jeans à taille élastique. Des détails du quotidien qu'il doit à cette opération qui lui a changé sa vie et qui lui donne le sourire !
Propos recueillis par Chloé Breen