Après le jugement de Ghislaine Maxwell, tous les regards sont aujourd'hui tournés vers le prince Andrew. Les prochains jours s'annoncent en effet cruciaux pour le duc d'York, qui fait l'objet d'une plainte pour "agressions sexuelles", déposée l'été dernier auprès d'un tribunal civil de New York. Comme le rapporte l'AFP, la justice américaine s'apprête à examiner la validité de la plainte de Virginia Giuffre, qui dit voir été agressée par le Britannique à trois reprises en 2001, lorsqu'elle avait 17 ans.
Le prince Andrew aurait rencontré Virginia Giuffre par l'intermédiaire du multimillionnaire américain Jeffrey Epstein et de sa compagne, la mondaine britannique Ghislaine Maxwell. Si le premier s'est suicidé en prison à New York, en 2019, avant son propre procès pour crimes sexuels, sa complice vient quant à elle d'être reconnue coupable de trafic sexuel de mineures. L'Américaine Virginia Giuffre, qui n'était pas partie au procès Maxwell, s'est félicitée de ce jugement et a dit espérer que d'autres "rendent des comptes". Elle attend également réparation financière avec sa procédure civile (et non pénale), mais selon les avocats du prince Andrew, elle aurait déjà reçu "des millions de dollars" après un règlement à l'amiable remontant à 2017, après des poursuites contre Ghislaine Maxwell.
Ce lundi 3 janvier, doit être publié un premier accord scellé en 2009 devant la justice américaine entre Jeffrey Epstein et Virginia Giuffre, sur ordonnance des deux juges du tribunal fédéral de Manhattan en charge de cette affaire, Lewis Kaplan et Loretta Preska. Les avocats du prince Andrew affirment depuis des mois que cet accord protège leur client et d'autres protagonistes de toute action en justice de Virginia Giuffre. Mardi matin, une audience en visioconférence devrait se tenir entre le juge Kaplan et les avocats des deux parties pour savoir s'il convient d'écarter la plainte pour cette raison.
Le juge a d'ores et déjà rejeté vendredi une autre demande en nullité formulée par le Britannique de 61 ans, au motif que l'Américaine ne pouvait pas agir en justice à New York car elle "réside" en Australie et non aux Etats-Unis. Si tous les recours des conseillers du prince Andrew pour bloquer cette plainte échouent, un procès civil pourrait se tenir "entre septembre et décembre" 2022. Dans sa dernière interview à la BBC en novembre 2019, le fils de la reine Elizabeth avait nié toute accusation d'agression sexuelle. A la suite de cette interview jugée désastreuse, il avait été contraint de se retirer de la vie publique.
L'ex-mari de Sarah Ferguson et père des princesses Eugenie et Beatrice pourrait même être contraint de renoncer à son titre de duc d'York. A en croire les informations du Sunday Times, des courtiers auraient déjà discuté de cette possibilité, s'il venait à perdre son procès américain. "S'il perd l'affaire... que faire de lui ? Vous ne pouvez pas le faire démissionner comme vous le feriez pour une personne normale, mais il lui serait demandé de mettre son duché en veille", a commenté une source proche de l'affaire. Sans surprise, un porte-parole du palais de Buckingham a tenté de tempérer : "Ce sont des spéculations et les commentaires sont sans fondement. Nous ne ferions aucun commentaire sur une affaire juridique en cours."