Reparti dans l'ombre tandis que tous les regards sont braqués sur le ventre arrondi de sa belle-soeur Kate Middleton, le prince Harry s'est contenté ces dernières semaines de sorties consensuelles, après une année 2012 pour le moins spectaculaire et un début d'année 2013 marquée par l'exposition très explicite de sa nouvelle histoire d'amour, avec la très smart Cressida Bonas.
De retour depuis le mois de janvier d'une mission de près de cinq mois en Afghanistan et auteur à cette occasion de confidences musclées qui n'ont pas été sans provoquer quelques remous, concernant son job de soldat mais aussi le scandale de sa virée à Las Vegas à l'été 2012, le fils cadet du prince Charles s'est consacré depuis à ses activités philanthropiques, et, plus ou moins discrètement, à sa nouvelle conquête, pas sans rappeler physiquement d'ancienne idylles assez médiatisées, avec Chelsy Davy et Florence Brudenell-Bruce. Mais c'est une romance passée inédite qui fait surface dans une biographie du prince Harry à paraître le 25 avril outre-Manche, Harry: The People's Prince (Harry : le prince du peuple, en référence à la périphrase par laquelle sa mère Lady Di était désignée), dont le Daily Mail publie quelques-unes des bonnes feuilles.
Un séducteur, un joli coeur, un vrai gentleman
L'auteur, Chris Hutchins, rapporte en effet le témoignage d'un éphémère amour de jeunesse. Avant qu'Harry devienne notoirement ce jeune homme prompt à faire la fête et ce gentleman séducteur habile pour draguer sans complexe nonobstant sa condition, il s'était enamouré d'une simple roturière, qui l'avait aidé à surmonter un grand chagrin d'amour. Harry, malgré une cour assidue, avait essuyé l'indifférence de Laura Gerard Leigh, jeune femme bien née dont il tomba éperdument amoureux du temps de sa scolarité à Eton et dont le profil semblait taillé pour satisfaire la couronne, la belle étant la petite-fille d'un richissime aristocrate ami intime du prince Philip. D'après un camarade de l'époque, Harry en eut le coeur brisé et noya son chagrin dans la vodka. C'est alors qu'une certaine Margaret entre en scène : la jeune roturière travaille dans une épicerie de la région d'Eton, et Harry flashe sur elle en allant faire des courses. "Il était très agréable, très poli, et au début je ne l'ai même pas reconnu", se souvient la demoiselle.
Harry, qui semble ne jamais tergiverser quand il a une fille en vue, ne tarde pas à passer à l'attaque : au bout de quelques minutes de conversation, il propose à Margaret de prendre un verre ensemble un peu plus tard. "Je lui ai répondu que j'avais un petit ami, mais il était très persuasif et j'ai accepté de le voir dans un pub d'une ville voisine", raconte la jeune femme, qui n'apprendra qu'après-coup qui est vraiment ce courtisan, selon ses confidences. Et de compléter, candide : "La fois où je me suis le plus approchée de quelqu'un de célèbre, c'est quand Kenny Everett est venu pour un événement dans notre ville et que j'ai pris mon courage à deux mains pour lui demander un autographe." Mettant ses scrupules dans sa poche et faisant en sorte que personne ne soit au courant, surtout pas son boyfriend, Margaret se rend au rendez-vous et se retrouve face à Harry. Elle boit du cidre, lui une bière. "Il était vraiment adorable, même si je ne crois pas qu'il savait comment se comporter avec quelqu'un qui n'est pas de son monde. On a parlé plus d'une heure. Il m'a questionné sur mon travail, sur mes passions, et quand j'ai dit qu'il fallait que j'y aille pour prendre mon bus, il a demandé mon numéro de téléphone. Il ne m'a pas laissé le sien, mais m'a demandé de ne parler à aucun reporter. Ça m'a un peu agacée, alors je lui ai répondu, ne plaisantant qu'à moitié : 'D'accord, à condition que tu ne leur parles pas de moi.' Ça l'a fait rire. Le lendemain, il m'appelait, me disait qu'il avait aimé être avec moi et demandait à me revoir. On s'est revu deux fois, et, à la seconde, il m'a pris la main, m'a embrassée et m'a dit qu'il craquait pour moi."
"Aucune des filles qu'il fréquente ne semble être celle qu'il lui faut"
Gênée par sa culpabilité vis-à-vis du petit ami qu'elle fréquentait alors depuis deux ans, mais aussi par la présence du chaperon du prince Harry à quelques mètres de là, Margaret choisira de ne pas donner suite : "Il m'a appelée à plusieurs reprises, mais j'ai dû lui dire que je ne pouvais pas le revoir. Il me suppliait mais je savais que c'était mal. Je ne pouvais pas faire partie de son monde. J'ai pleuré des seaux entiers après ce dernier appel, et il ne m'a plus jamais téléphoné. Au final, j'ai épousé mon petit ami et je suis ravie de pouvoir dire que nous sommes très heureux et avons deux adorables enfants."
Avec le recul, Margaret conserve une certaine tendresse pour le prince qui lui fit la cour : "Je pense encore à Harry. C'est un homme tellement adorable, un véritable gentleman. C'est longtemps resté mon secret, et, je pense, le sien aussi. Je lis ce qui se dit sur ses copines et j'espère qu'il est heureux, mais aucune d'entre elles ne semble être la fille qu'il lui faut."
Quelque temps après, et une brève histoire avec la présentatrice télé Natalie Pinkham, le prince Harry rencontrait Chelsy Davy, une première fois, et la retrouvait ensuite en 2004, année où débuta leur romance très tumultueuse, en pointillés jusqu'en 2011. Celle dont il écrivait dans ses lettres qu'elle était "son grand amour, un amour surréaliste", qu'il ira jusqu'à appeler "ma femme" - et elle "mon époux" - dans l'intimité. Ce qui n'empêcha toutefois pas quelques incartades... Ce n'était encore pas la bonne.
Aujourd'hui âgé de 28 ans, Harry n'est certes plus cet adolescent de 12 ans qui venait de perdre sa mère et qui trouvait du réconfort auprès des... Spice Girls (leur rencontre à Highgrove fut l'un des plus beaux jours de sa vie). Mais son rapport aux femmes est toujours en devenir.
G.J.