Sa virée délurée dans la ville de tous les péchés lui aura assurément fait une sacrée pub : au moment où on parle le moins de lui, tandis qu'il combat les talibans afghans après avoir été au coeur de l'un des plus gros scandales médiatiques de 2012, exposé nu lors d'un séjour à Las Vegas, le prince Harry vient d'être désigné comme le célibataire le plus prisé de la planète, parmi 40 stars toutes catégories confondues.
Certes, il ne s'agit pas d'un palmarès de Forbes, revue de référence en matière de classements en tout genre, dont celui des royaux célibataires les plus intéressants. Mais "Dirty Harry" se paye néanmoins le luxe, grâce à la revue mensuelle Town & Country, de devancer quelques beaux spécimens récurrents tels que George Clooney (33e), ou de jeunes "fils de" qui ont fait l'actualité, à l'image de Conor Kennedy (24e), fils aîné de RFK Jr., qui a vécu une brève idylle très médiatisée avec Taylor Swift en 2012, ou de Pierre Sarkozy (26e).
Harry "Double-Face", capable d'autant de sérieux dans les tâches militaires ou royales que de frasques quand il s'agit de faire la fête, son péché mignon, est donc le bachelor number one pour de nombreuses Américaines, selon Town & Country, plus ancienne publication généraliste américaine éditée sans interruption (depuis sa création en 1846 sous le nom de The National Press) : "C'est le joker royal, le méchant garçon, celui qui s'amuse avec les filles, s'éclate au milieu de la foule, boit trop et rentre chez lui au mauvais moment. C'est pour cela qu'on le préfère à tous. Il n'a peut-être pas une intelligence qui atteint des sommets - il était un élève nonchalant à Eton, et il a préféré aller à l'académie militaire royale de Sandhurst plutôt qu'à l'université -, mais il est plus cool et plus attirant que son frère aîné, aussi doux William soit-il", a commenté sans scrupule le mensuel phare du style de vie.
Sur l'embryonnaire et très libérale fiche signalétique qui accompagne son portrait, sur le site de Town & Country où est présenté le classement, on peut lire : "Il flirte et pilote un hélicoptère Apache avec le même aplomb", "il aime les blondes Bardot, les poneys de polo et déconner", ou encore "Habitat naturel : les clubs de Mayfair".
D'autres beaux partis de familles royales, pourtant loin d'être tous célibataires, figurent également dans le classement de Town & Country : inévitablement, le beau gosse Carl Philip de Suède (8e), mais aussi Philippe de Grèce et Danemark (6e), Pierre Casiraghi (7e), Amedeo de Belgique (9e), Alex Dellal (12e) ou Nikolai von Bismarck (18e).
Le podium est complété par le golfeur australien Adam Scott et Andrew Lauren, fils de Ralph. Plus loin, signalons notamment la présence du basketteur Jeremy Lin (11e), l'héritier jet-setteur et tombeur Stavros Niarchos (13e), Vladimir Roitfeld (fils de Carine, 14e), Vito Schnabel (qui a eu une brève relation récemment avec Demi Moore, 15e), le quarterback Tim Tebow (qui a eu quant à lui une très brève histoire avec Camilla Belle, 17e), le champion olympique Ben Ainslie (19e), les quatre fils de Bryan Ferry (20e), Patrick Schwarzenegger (23e), Scott Eastwood (25e), Pierre Sarkozy (26e), Charles Rockefeller (30e), Danny Huston (35e), ou même Jack Nicholson (75 ans, 36e).
Avec sa couverture et ses lauriers accordés au prince Harry, Town & Country continue son opération glamourisation et mainstreamisation, amorcée notamment sous la direction (1993-2010) de Pamela Fiori, qui a largement peoplisé la revue, dont le rédacteur en chef actuel est Jay Fielden, ancien de Vogue et du New Yorker. Le prince Harry, lui, est bien loin de ces frivolités sur son compte : redéployé en Afghanistan, sur le front, après avoir effectué sa formation sur hélicoptère Apache et son entraînement aux situations de combat depuis mi-2011, le fils cadet du prince Charles est absent du sol britannique depuis plusieurs mois et a passé les fêtes avec ses compagnons d'armes, loin de la famille royale.