Purepeople : Comment vis-tu cette période un peu spéciale ?
Linda Hardy : Je la vis relativement sereinement. J'essaie de ne pas me laisser emporter par ce flux d'informations particulièrement anxiogènes. Je regarde chaque soir le journal télévisé, bien sûr, mais je ne recherche aucune information sur internet en dehors de ça. Je n'allume pas BFM pendant la journée. Et le confinement je ne le subis pas, parce que je fais pas mal d'activités. Je me suis créé une routine quotidienne qui me sort de l'isolement, du manque de mes parents, de mes amis, du monde extérieur.
Quelle a été ta première réaction en apprenant que nous étions confinés ?
Je me suis dit qu'il ne fallait surtout pas que je passe mes journées à vagabonder dans mon appartement. Ma première idée était de ranger les placards, tout nettoyer, trier mes vêtements, demander à mon fils de faire pareil avec ses Legos. Et puis je me suis rendu compte que j'allais vite faire le tour et que c'était un réflexe assez matériel. Au début du confinement, je faisais mon sport seule tous les jours mais j'ai constaté très vite que c'était difficile d'être régulière en terme d'horaires. Juste avant, je travaillais avec mon coach, Didier Herzog. Il m'a envoyé tout plein de vidéos pour continuer mon programme à la maison. J'ai voulu continuer pour ne pas perdre les bénéfices des mois précédents, parce que les tournages reprendront tôt ou tard, et je me suis dit que ça pouvait être sympa d'en faire profiter les autres. Si je peux aider quelques personnes à se sentir mieux, ça serait toujours ça de gagné !
C'est vrai que tu es très active sur les réseaux sociaux !
Je crois que c'est le moment de se recentrer sur l'essentiel, de tirer le positif de cette épreuve inédite. Cela me permet, de mon côté, d'instaurer une routine quotidienne pour préserver un maximum de repères pendant cette période où nous n'en avons pas beaucoup. Alors l'idée, c'est de prendre soin de son corps, de son mental et de ses neurones. En dehors du sport, je suis passionnée par tout ce qui est lié au bien-être, à la santé. Ce sont des thèmes qui sont importants quand on a 46 ans et que l'on souhaite bien vieillir. Tous les jours, sauf le dimanche, j'organise donc des live sur Instagram, réveil musculaire à 9h et renforcement musculaire à 10h. Puis je donne la parole à des intervenants. Le champion de kick-boxing Cyril Benzaquen le lundi à 10h pour des cours de sport. Le Dr Marc Saramito – qui m'a suivie sur DALS – choisit des thématiques différentes le mardi et le vendredi à 17h. Pour la sophrologie, c'est avec Sandra Zerbib le lundi à 18h30 et Veronica Brown le jeudi à la même heure.. Et pour le côté détente, la respiration, c'est Samuel Ganes le vendredi à 8h30.
Ton retour dans "Demain nous appartient" a d'ailleurs été reporté...
C'était prévu que je reprenne les tournages mi avril, et puis le confinement est tombé. J'attends le retour de Clémentine avec hâte. Aujourd'hui, elle n'est peut-être pas à l'image... mais j'ai endossé son costume en organisant mes séances de sport [Clémentine Doucet est professeur d'EPS au lycée Paul-Valery, NDLR] . On dit souvent que la réalité rejoint la fiction : là, c'est l'inverse !
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.