Le fiasco de la Coupe du monde de football de 2010 en Afrique du Sud continue de faire du bruit à travers les nouvelles déclarations de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France, Raymond Domenech. Détesté par bon nombre de personnes, il s'est livré dans un long entretien accordé au magazine L'Express, s'énervant sur ceux qu'il a fait jouer, les qualifiant de "sales gosses inconscients", mais attaquant aussi les Bleus du cru 1998. Les cibles n'ont pas tardé à réagir !
Dans son entretien, Raymond Domenech avait déclaré : "Je n'accepte pas la critique des politiques, ni celle des anciens joueurs reconvertis dans le journalisme", citant ainsi sans les nommer Bixente Lizarazu ou Christophe Dugarry. Consultant-commentateur pour TF1 et ex-champion du monde, Bixente réplique sur RTL : "Il a toujours esquivé le vrai débat. [...] Là, il continue de fuir le sujet. Quant à son avis sur mon travail de consultant, je n'en ai rien à foutre !" Le footballeur est sans appel, disant qu'il est un manipulateur n'ayant pas un discours crédible : "Ce qui est sûr, c'est qu'il ne changera jamais. La preuve : où l'a-t-on vu dimanche ? Au match de rugby France-Irlande ! Il aurait pu aller voir d'autres matches, mais il a choisi celui-là pour faire parler de lui." C'est bien vrai ça Bixente, très bien huilé son plan de communication, mais qui cela intéresse aujourd'hui ce que va faire Domenech de sa vie ? A part pour lui jeter des pierres... pas grand monde !
Pour Christophe Dugarry, le personnage Domenech demeure un mystère, comme il l'a confié au Grand Forum d'Infosports : "Raymond Domenech restera pour moi une éternelle énigme. J'ai lu dans l'article que nous, les anciens de 98, nous nous étions attaqué à la morale de Raymond Domenech alors que ce n'est absolument pas le cas, nous avons toujours essayé de se concentrer sur le sportif. [...] J'aurais aimé savoir pourquoi depuis 2008, [...] les joueurs venaient en équipe de France en reculant. [...] Il suffit que l'Equipe de France commence à retrouver des sensations, des couleurs, et du vrai football pour que lui sorte son article."
William Gallas, défenseur de l'Equipe de France 2010, a offert ses déclarations à l'AFP : "Je dirai simplement qu'avant de parler il faudrait qu'il se regarde un peu. C'est trop facile de juger les joueurs, vu l'encadrement qu'il y avait, je peux vous dire que c'était très difficile pour nous. On a reposé la faute sur tous les joueurs, c'est vrai que c'est nous qui avons pris la décision de faire grève, mais pourquoi ? Moi je n'ai pas à répondre, ce que je peux dire c'est qu'on n'est pas des gamins immatures, loin de là." William Gallas, défenseur central de Tottenham, n'aime pas non plus donner beaucoup de réponses...
Le Parisien de ce jour dans un excellent article rappelle - entre autres décryptages bien sentis - à bon escient qu'au sujet de sa déclaration "En équipe de France, tout ce que j'ai mis en place dns le domaine du sponsoring relève du même registre : clarté et transparente", on est au comble de l'hypocrisie et du... mensonge ! Le quotidien explique "C'est un mensonge. En 2006, après avoir annoncé sa liste des 23 pour la coupe du monde en Allemagne, il a réservé ses commentaires à son sponsor personnel SFR, dans un spot filmé par... sa compagne Estelle Denis , le tout dans le dos de la Fédération" ! Domenech empochera 50 000 euros et Denis 10 000 euros... Honteux !
En dehors des anciens champions du monde 2008, Roselyne Bachelot a aussi taclé Domenech qui se moque ouvertement d'elle dans son interview à l'Express. Revenant sur les déclarations post-fiasco Coupe du Monde de la ministre, il la renvoie s'occuper de... ses vaccins en précisant "Quand je ne suis pas compétent, moi je me tais". Alors qu'il avait remis en cause les larmes dans les yeux des joueurs que Bachelot avait vues lors de sa rencontre avec l'équipe, elle affirme aujourd'hui que Domenech n'était pas présent dans la salle, lors de cette rencontre avec les Bleus 2010... Un mensonge de plus, Raymond ?
Licencié pour faute grave par la Fédération française à laquelle il réclame 2,9 millions d'euros d'indemnités, Domenech, qui est acteur à ses heures, assure "ne pas fermer la porte au foot"... mais pas sûr qu'elle reste ouverte pour lui. Il pourra toujours se lancer dans une carrière sur grand écran. Il a déclaré à L'Express : "On m'a fait des propositions pour le théâtre, le cinéma... On semble m'envisager en homme sage. [...] Finalement, le monde du cinéma me connaît mieux que celui du football." Cela se passe de commentaires.