Infatigable Jean-Pierre Mocky ! Ce lundi 1er février, le prolifique cinéaste français présentait son dernier long métrage, Le Cabanon rose, dans son cinéma du 5e arrondissement de Paris : Le Desperado.
Tête d'affiche de ce polar déjanté, Jean-Marie Bigard était lui aussi présent pour défendre ce film. L'humoriste et comédien, toujours prêt à la moindre fantaisie, avait fait le déplacement avec son épouse Lola Marois, laquelle fait ses débuts au cinéma dans le rôle... d'une prostituée. On ne changera pas notre bon vieux Mocky, lui qui a également casté Grâce de Capitani pour jouer la femme du maire - lui-même campé par Michel Coste.
Emmanuelle Boidron, qui a déjà tourné avec l'imprévisible réalisateur de 82 ans, a elle aussi apporté son soutien par sa présence, tout comme Bernard Menez et Richard Gotainer - qui apparaît d'ailleurs dans le film de son vieil ami.
L'histoire : elle se base sur un fait divers qui s'est passé à Saillans, dans la Drôme, en 1924. C'est un joli cabanon en bois, situé au milieu des vignes, aux fenêtres et appuis de fenêtre roses. Un cabanon habité par un paysan, peintre fou à ses heures perdues et qui ne peint que des femmes nues. Après sa mort, un autre paysan décide de transformer le lieu en maison de rendez-vous. Le bordel attire vite tous les notables du coin. Mais tous ceux qui le fréquentent disparaissent au fur et à mesure. Un nain, l'inspecteur des assurances Pelu, est dépêché pour mener l'enquête.
"Il y a quelques années déjà, je suis tombé sur cette énigme du Cabanon rose en lisant Détective, avait expliqué le réalisateur au Dauphiné libéré. Il y avait de nombreuses photos de paysans aux têtes burinées. J'ai de suite été passionné. Les types disparaissaient tour à tour : le maire, le boucher, le coiffeur..." Quant à la distribution, pour le moins surprenante même si Mocky n'en est pas à une près, il l'avoue : "C'est la distribution la plus étrange que j'ai eue dans ma vie, pour la première fois, un rôle principal sera tenu par un nain."