La grande Macha Méril était au vernissage de l'exposition des oeuvres de Luciano D'Alessandro, grand photojournaliste italien dont elle a croisé le chemin il y a quatre décennies. Pourquoi l'actrice française de 82 ans honore-t-elle son travail ? Parce qu'elle est au coeur de ces clichés : il l'a photographiée et l'a sublimée, son visage comme son corps nu, des images qu'elle a découvert beaucoup plus tard et qui l'ont fascinée. De cette rencontre, la comédienne a rédigé un livre qui vient de sortir, L'Homme de Naples (éditions de L'Archipel), une histoire d'amour passionnée avec ce photographe italien, dont elle n'avait jamais parlé auparavant. Un texte fort et émouvant agrémenté de cinquante photos superbes et intimes.
Au cours de cet événement, Macha Méril a pu compter sur la présence de nombreux proches, comme son fils Gianguido Baldi. Son père n'est autre que le réalisateur et producteur de cinéma italien que l'actrice a épousé en 1969 et avec lequel elle s'était installée à Rome, tournant dans plusieurs films italiens. Si elle a divorcé du cinéaste, elle a gardé des liens forts avec son fils né d'une précédente union et l'a adopté légalement, elle qui est devenue stérile après un avortement dans sa jeunesse. Aujourd'hui, les liens sont toujours aussi forts comme le prouvent les images de sa venue au vernissage. Le duo a également posé avec Michel Tarran, neveu de la comédienne et ambassadeur de France au Tadjikistan.
La veuve de Michel Legrand a également pu compter sur la venue des réalisateurs Jean-Paul Rappeneau et Jacques Fansten, de la réalisatrice et scénariste Caroline Huppert, soeur d'Isabelle, la productrice Anne-Dominique Toussaint, du journaliste cinéphile Pierre Murat, la directrice artistique Rosalie Varda-Demy, le musicien Bertrand Burgalat, le chef d'orchestre Michel Tabachnik ainsi que le directeur de sa maison d'édition, Jean-Daniel Belfond.
Dans le magazine Gala, l'actrice césarisée de Sans toit ni loi s'était épanchée sur ses photographies audacieuses et cette passion avec l'auteur de ces clichés qu'elle a vécu à l'aube de la quarantaine : "Je me suis dit que ça n'était pas vulgaire. J'ai toujours considéré mon corps comme mal-foutu, mais de façon harmonieuse. A mon époque, je n'ai pas correspondu aux canons de beauté qui célébraient les lianes élancées. J'ai des formes. Ces nus ne sont pas là gratuitement, ils viennent raconter une rencontre à Naples, au début des années 80, avec un homme qui m'a aidée au moment où j'ai repensé ma féminité."