Décidément, Madonna est au coeur actuellement de toutes les polémiques. Après s'être attiré les foudres de la présidente du Malawi Joyce Banda pendant son voyage humanitaire dans le pays il y a quelques jours, la chanteuse de 54 ans fait encore parler d'elle. Mais cette fois, c'est la Russie qui est fâchée.
Un député russe accuse la pop star devenue milliardaire d'avoir travaillé illégalement sur le territoire lors de sa tournée MDNA Tour. Vitali Milonov, député local du parti au pouvoir, Russie Unie, à l'origine d'une loi controversée anti-gay à Saint-Pétersbourg, a déclaré à l'AFP : "Le type de visa obtenu par Madonna en août 2012 lui permettait de mener des activités humanitaires et culturelles, mais pas commerciales." Il précise ensuite que la star aurait eu un visa de trois mois délivré au titre des "échanges culturels", ce qui ne permet pas de travailler ni de gagner de l'argent dans le pays de Vladimir Poutine. Le pactole empoché par la star lors de ses shows du 7 août 2012 à Moscou et du 8 août à Saint-Pétersbourg serait donc illégal.
Si les accusations de Vitali Milonov sont apparemment fondées, les griefs du politique contre la star auraient également d'autres origines. L'homme qui a fait voter une loi qui punit à Saint-Pétersbourg tout "acte public" qui fait la promotion de l'homosexualité n'avait pas du tout apprécié l'appel de la star lancé lors de son concert du 9 août. La chanteuse qui avait en effet demandé à son public de "montrer [son] amour et [sa] gratitude envers la communauté gay" avait dès lors été poursuivie pour "blasphème et atteinte aux fondements culturels de Saint-Pétersbourg".
Lors de cette tournée, la star avait également énervé l'État russe en soutenant le groupe Pussy Riot dont trois membres, des jeunes femmes, avaient été poursuivis en justice pour avoir chanté, en février 2012, une "prière punk" anti-Poutine à l'intérieur de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.