Le Festival international du film d'amour (FIFA) s'est ouvert le 20 février avec le long métrage de Brice Cauvin, L'Art de la fugue. La grande comédienne Marie-Christine Barrault, marraine du festival, était venue présenter ce film au côté d'Agnès Jaoui, Benjamin Biolay, Laurent Lafitte et Elodie Frégé qu'on a vue briller lors de la cérémonie des César. Le FIFA fait découvrir ou redécouvrir tout au long de la semaine plus d'une centaine de courts et de longs métrages provenant des quatre coins du monde avec un focus tchèque et la présentation de deux films de Jiri Menzel : The Don Juans et Trains étroitement surveillés.
Le jury formé par Sebastian Lelio, Xavier Bermùdez, Erika Blanc, Anca Damian, Ismael Ferroukhi, Julie Jezequel, Marie Kremer, Claudia Tagbo, Cécile Telerman et Bernard Yerlès a eu le plaisir de découvrir Mirage de l'amour avec fanfare d'Hubert Toint, présenté en marge du festival. Son actrice Marie Gillain était à Mons le 20 février pour le gala d'ouverture du FIFA ; deux jours plus tard, elle était de nouveau présente pour défendre ce long métrage belgo-chilien. L'histoire ? Dans les années 1920, au Chili, dans une ville minière, l'histoire d'amour entre une pianiste et un trompettiste sur fond de luttes syndicales...
Dans ce film, Marie Gillain incarne une jeune femme apparemment bien sage qui bouscule les codes et dévoile une féminité sensuelle, voire explosive, dès qu'elle croise le regard du trompettiste de la fanfare locale, un révolutionnaire recherché par l'armée. La comédienne a répondu aux questions de SudInfo.be. Elle raconte ainsi que le long métrage était un projet de Bernard Giraudeau, qu'elle a eu la chance de rencontrer avant sa mort en 2010 : "J'en garde un souvenir très très fort, il m'avait parlé du film et de la particularité de mon personnage. J'ai été tout de suite séduite."
Mise à nu sur la couverture du magazine Lui, très sensuelle et déterminée sur les planches dans La Vénus à la fourrure, ou encore à la fois rangée et explosive dans Mirage de l'amour avec fanfare, Marie Gillain multiplie les visages de la femme : "On a tous quelque chose de double en nous, je crois bien. (...) Je suis quelqu'un d'enfantin, d'assez naïf, je suis mère de famille mais je pense que j'ai des couilles aussi ! Si on met ça dans une même boîte, ça donne une femme plurielle, on peut dire ça."