Animatrice de journaux et d'émissions sur les chaînes Orange sport info, CFoot et Bein Sport au début de sa carrière sur le petit écran, Marie Portolano a ensuite rejoint le Groupe Canal+ avant de travailler pour le groupe France Télévisions. Invitée sur Lou média, la jeune femme, en pleine promotion de son nouveau livre Je suis la femme du plateau publié le 13 mars aux éditions Stock, a raconté comment elle avait dû faire face à des remarques souvent sexistes et très gênantes de ses collègues dans l'univers masculin du sport.
Amusée, elle évoque une remarque très déplacée qu'un boss avait osé lui faire dans les couloirs de la rédaction : "Il me dit pour rire : 'tu as un cul, je suis sûr qu'on serait bien dedans' et ma première réaction était de faire 'Très drôle !' Voilà mes réactions face à ce genre de comportement. J'appelle ça, enfin on appelle d'ailleurs tous ça puisque tout le monde le vit, la stratégie "d'évitement", c'est de faire semblant qu'on n'a pas compris que 'ahah c'est très drôle d'avoir tenté de m'embrasser alors que tu es mon boss et que tu as 40 ans de plus que moi'. Moi j'ai parfois plus pensé à cette stratégie d'évitement qu'à mon travail, ce qui est quand même un problème." Marie Portolano a finalement pris son courage à deux mains en prenant de l'âge : "J'ai posé mes limites à partir du moment où j'ai vieilli donc j'ai commencé à dire aux gens 'ça suffit', mais je le disais toujours avec le sourire et je riais toujours très jaune donc j'ai posé mes limites mais pas vraiment finalement" a-t-elle raconté.
Cette problématique est encore bien trop présente pour Marie Portolano, qui malgré sa totale conscience sur ce fléau, n'est pas certaine de pouvoir elle-même un jour changer radicalement son comportement : "Ce qui est difficile c'est qu'aujourd'hui, on est en 2024, j'ai presque 40 ans et je ne sais toujours pas comment je réagirais si un de mes supérieurs me disait ce genre de phrase. c'est ce que je raconte aussi dans le livre, c'est que certains hommes n'ont pas compris que lorsqu'on a du pouvoir en entreprise, on doit être irréprochable !" révèle la femme de Grégoire Ludig, maman de deux garçons (dont son ainé qui est le fruit d'une première union) et qui attend actuellement son troisième enfant.