On pensait que l'oiseau avait pris son envol, mais non. A peine Marion Bartoli avait-elle tourné le dos à son papa Walter que la voilà de retour à ses côtés. Après deux mois à tenter de trouver un coach capable de la comprendre et de l'aider à progresser, la brune a renoncé après plusieurs tournois désastreux et des éliminations au premier tour en pagaille... C'est désormais auprès de son père qu'elle a retrouvé le goût du tennis et s'apprête à disputer sa première rencontre de Fed Cup ce week-end à Besançon face au Kazakhstan, afin d'assurer le maintien de l'équipe de France en D2.
Et c'est une Marion Bartoli radieuse que L'Équipe a rencontrée. Une joie et un enthousiasme que la numéro un française ne doit qu'à une personne : "Mon père. Il m'a fait énormément de bien. A Monterrey, c'était très difficile psychologiquement. J'ai essayé de tenir, mais je me suis effondrée quand je suis rentrée à la maison. Mon père m'a soutenue, a remonté un projet et m'a aidée tennistiquement." Marion Bartoli a donc renoué le contact avec son père Walter, avec qui elle entretient une relation fusionnelle qui l'a plusieurs fois privée de la Fed Cup et des Jeux olympiques de Londres.
"Aujourd'hui, je me sens bien, poursuit la jeune femme. J'ai passé dix jours à la maison, je m'entraînais dans un club [Divonne-les-Bains, NDLR] où j'étais entourée de personnes gentilles avec moi et j'ai passé de super moments." L'occasion pour Marion Bartoli de revenir sur ces derniers mois, où elle a tenté l'aventure avec différents coachs, pour s'en séparer tout aussi rapidement, l'ombre de Walter ne planant jamais loin, dixit certains d'entre eux. "J'ai connu une période familiale très difficile à gérer, explique-t-elle sans entrer dans les détails. (...) C'était très dur. Psychologiquement, j'étais au bout du bout du rouleau. Mais je pense que tout ça va me rendre plus forte. J'ai de nouveau le goût de jouer, d'être sur le court, de m'amuser et de vivre. (...) J'espère que ça va se traduire sur le terrain. Je souris à nouveau, je prends du plaisir à jouer et mon jeu se remet bien en place. J'ai un projet clair."
Un projet qu'elle doit toujours et encore à son géniteur : "Mon père a remonté tout mon projet. Je ne vais pas lui lancer des fleurs, mais c'est un génie. C'est le seul qui puisse en quatre jours me dire ce que j'ai à faire pour retrouver mon niveau." Une aide qui n'est que temporaire martèle Marion Bartoli, toujours en quête d'un coach qui pourra l'aider à progresser et à franchir un cap dans son jeu. Mais jamais loin de son père : "Même si je pars avec un autre entraîneur à un moment donné, je sais que mon père sera toujours présent et ça n'a pas de prix."
Conclusion de ces quelques mois passés en solo, sans l'appui paternel ? "Je retiens qu'il vaut mieux se débarrasser des faux-semblants. Il vaut mieux être dans le vrai avec très peu de personnes que dans le faux avec beaucoup de personnes. J'ai fait le ménage, j'ai nettoyé toutes les ondes négatives."