Avec la nomination d'Amélie Mauresmo à la tête de l'équipe de France féminine de Fed Cup, l'équivalent de la Coupe Davis, Marion Bartoli espérait probablement participer enfin à un match sous les couleurs de la France. Eh bien, c'est raté.
La nouvelle capitaine a en effet mis les choses au clair concernant la numéro 1 française et seule tricolore à occuper une place parmi les 40 premières mondiales (11e au classement WTA). "Le mode de fonctionnement individuel de Marion Bartoli est incompatible avec celui de l'équipe de France", a ainsi déclaré Amélie Mauresmo lors d'une conférence de presse donnée ce jeudi 22 novembre à Roland-Garros.
"Comme par le passé, les semaines de Fed Cup se passent exclusivement avec le staff France", a ainsi affirmé l'ancienne numéro 1 mondiale. Mario Bartoli (28 ans) refuse en effet de se joindre aux rassemblements des Bleues, car elle exige que son entraîneur de père, avec qui elle entretient une relation fusionnelle, soit à ses côtés, ce que la Fédération, conformément à sa politique, lui refuse depuis toujours.
La jeune femme, qui ne souhaite pas se séparer de son père qui l'accompagne depuis ses débuts sur le circuit, a ainsi été, pour cette raison, privée des Jeux olympiques de Londres. Et cette situation a valu quelques échanges savoureux entre la jeune fille et les responsables de la Fédération. "La communication entre nous est bonne. Le dialogue a été ouvert mais sans trouver de position commune. Les choses peuvent toujours évoluer. Mais pour l'instant, la situation est celle-là", a précisé Amélie Mauresmo, dont la nomination avait pourtant entretenu l'espoir de voir Marion Bartoli, qui n'a disputé qu'un match de double en 2004 avec l'équipe de Fed Cup, perdu qui plus est, d'intégrer enfin l'équipe.
Les Bleues, qui évoluent désormais dans la seconde division mondiale du tennis féminin, sont réunies depuis lundi à Boulouris dans le Var pour un stage hivernal qui prendra fin le 1er décembre prochain, pour "travailler et créer des liens" a expliqué Amélie Mauresmo. "J'ai joué mes meilleures saisons après des stages comme ça", a-t-elle ajouté.
Pour Marion Bartoli, en revanche, les chances de disputer un jour un match de Fed Cup s'amenuisent. A moins de mettre un peu d'eau dans son vin et de se plier au règlement instauré par la Fédération française, comme les autres filles de l'équipe...