À l'affiche de Blood Ties réalisé par son compagnon Guillaume Canet et de retour le 27 novembre dans The Immigrant de James Gray, Marion Cotillard est aussi présente pour une cause qui lui est très chère : la défense de l'environnement. Ainsi, l'actrice et des personnalités françaises de la politique et de la culture se sont symboliquement mises en cage vendredi 15 novembre à Paris pour marquer leur soutien aux trente militants de Greenpeace détenus depuis deux mois en Russie.
Les trente membres de l'équipe de l'Arctic Sunrise, un navire de Greenpeace, parmi lesquels on compte deux journalistes, sont détenus depuis septembre en Russie. Ils ont été interpellés le 19 septembre par les autorités russes alors qu'ils tentaient d'escalader une plate-forme pétrolière en mer de Barents pour dénoncer les risques environnementaux que présente cette activité pour l'Arctique. Ils doivent répondre des accusations de "piraterie" (un crime passible de quinze ans d'emprisonnement) et de "hooliganisme" (passible de sept ans).
Le ministre de l'Écologie Philippe Martin a également participé au rassemblement organisé place du Palais-Royal, se disant "concerné par le sort de ces militants". Il s'est quant à lui contenté de saluer les militants de Greenpeace vêtus d'une combinaison rouge et installés dans la cage, sans y entrer lui-même, a constaté l'AFP.
Dans la cage, outre Marion Cotillard qui a longuement posé avec la pancarte "I am a climate defender" ("Je suis un défenseur du climat"), se sont succédé des personnalités politiques, comme les ex-ministres de l'Environnement Corinne Lepage, Chantal Jouanno et Delphine Batho, ainsi que le chanteur Sanseverino, le groupe Tryo, le réalisateur Jean-Paul Jaud ou le photo-reporter Reza, a constaté l'AFP. "Il y a des gens qui ont le courage de défendre notre planète, qu'on met vraiment à mal. Face à ce courage, les sanctions encourues sont absolument absurdes et délirantes... On devrait plutôt remercier ces gens-là", a déclaré Marion Cotillard à la presse.
Le réalisateur Costa-Gavras, également présent sans être entré dans la cage, a fait part à l'AFP de "son inquiétude pour les militants", estimant qu'il fallait "tout faire pour convaincre monsieur Poutine et son gouvernement de les remettre en liberté".