En tournée avec Mister Mystère, nouvelle facette volontiers introspective de son personnage de M, Matthieu Chedid se laisse aller cette semaine à quelques confidences de plus dans le supplément Version Femina.
Il profite de cette nouvelle tribune, entre deux représentations et en amont de la saison des festivals, pour développer l'idée d'une sexualité et d'une virilité exacerbées de M, qu'il avait déjà évoquée : "Il y a un côté plus masculin aujourd'hui. Il s'agit d'assumer sa part d'homme,s a sexualité scénique. Le rock, la musique en général, attise la sensualité chez l'autre. Je laisse parler le corps un peu plus (...) Je me suis aperçu que les femmes ont aussi besoin d'avoir de vrais hommes en face d'elles !"
Une maturité, une "sortie de l'adolescence" acquise de haute lutte au travers de l'album Mister Mystère : "Je me suis confronté à toutes les parts d'ombre qui m'habitent pour mieux les appréhender, les maîtriser et les flinguer".
Quant à son spectacle : "Il se réinvente tous les soirs, il s'électrise, s'amplifie, est plus théâtral. Ce n'est pas un concert, mais un spectacle intitulé Les Saisons de passage. C'est comme un opéra avec des actes. On passe de l'ombre à la lumière, de l'enfer au paradis, du sombre au clair".
Et s'il se laisse volontiers faire lorsqu'il s'agit de parler de son rôle de papa de la petite Billie ("L'amour que j'ai pour elle est la chose la plus inspirante de ma vie (...) Je me sens de plus en plus père, c'est un apprentissage à long terme. Je crois qu'on devient un homme quand on devient un papa"), c'est une autre indiscrétion qui retient notre attention : sa prochaine apparition au cinéma, dans la nouvelle réalisation de son grand ami Guillaume Canet, qui le mettait en scène dans le récent clip sensuel et africain d'Amssétou !
Matthieu Chedid décrit son rôle dans Les Petits Mouchoirs, film pour lequel Guillaume Canet dirige également sa compagne Marion Cotillard :
"Le cinéma m'a sollicité de temps en temps. Je n'ai jamais osé franchir le pas. Mais Guillaume, qui est un ami, m'a demandé de jouer et j'ai tout de suite accepté. Mon personnage est une anecdote dans le film, cela m'a demandé trois heures de tournage. Je dois avouer que j'ai aimé. Je ne me sens pas complètement à la rue quand je joue, alors c'est positif. Ma scène est très comique, je n'ai pas peur du ridicule, pour moi c'est une des clés du métier. J'ai aussi composé les chansons d'un projet très ambitieux, le film d'animation produit par Luc Besson, Un Monstre à Paris, de Bibo Bergeron, un réalisateur français, ancien de DreamWorks, avec les voix de Vanessa Paradis et de Sean Lennon, qui me doublera dans la version américaine. On est très amis, on a même envie de monter un groupe tous les deux."
Et... coupez !