La transition du duc et de la duchesse de Sussex vers la vie civile se poursuit : "démissionnaires" le 31 mars 2020 de leurs fonctions royales, le prince Harry et Meghan Markle ont entrepris les démarches administratives pour fermer leur fondation baptisée Sussex Royal, appellation dont il a été convenu qu'ils ne pourraient plus l'utiliser à l'avenir dans leurs activités et leur communication - même s'ils n'ont pas manqué de souligner avec aigreur que Sa Majesté ne détenait pas le monopole mondial du mot "royal".
D'après une information rapportée par la revue Newsweek (à laquelle le fils cadet du prince Charles avait accordé en 2017 un entretien à bâtons rompus qui avait provoqué des remous), "des documents ont été enregistrés auprès du registre du commerce et des sociétés d'une part et de la commission de la fondation d'autre part pour formellement fermer l'organisme" : "La fondation est formellement entrée dans une phase de liquidation", résume la source du magazine. Au cours de cette phase, les membres du conseil d'administration de Sussex Royal doivent tous présenter leur démission, le prince Harry, directeur de l'organisation, demeurant seul à bord jusqu'à la finalisation du processus.
Le duc de Sussex, avec son épouse, n'a toutefois pas attendu de rebâtir sur les cendres, se projetant vers l'avenir avec Travalyst, un programme qui est en fait une émanation de la fondation moribonde, comme le fait remarquer le même observateur : "Travalyst fonctionne désormais en tant qu'association indépendante basée au Royaume-Uni et tous les actifs de Sussex Royal y seront transférés."
Justement, Travalyst a tout dernièrement effectué un petit ajustement qui n'est pas passé inaperçu : l'organisation créée en 2019 pour stimuler l'émergence de solutions éco-responsables dans le monde du tourisme a fait disparaître de ses statuts, sur son site officiel, les mots "Son Altesse Royale" qui étaient adjoints au prince Harry, duc de Sussex, sur la page le présentant comme le cofondateur de l'initiative. En vertu de l'accord âprement négocié avec la reine Elizabeth II pour leur émancipation de la famille royale, Harry et Meghan ont certes conservé le titre de courtoisie de duc et duchesse de Sussex octroyé par la souveraine à l'occasion de leur mariage, mais ont été dépouillés du prédicat d'altesses royales.
Outre Travalyst, qui a une carte à jouer dans un monde du tourisme sinistré après la pandémie de coronavirus, le prince Harry et Meghan Markle ont commencé à poser d'autres jalons, entreprenant des démarches afin de déposer le nom d'une autre entité baptisée d'après leur fils Archie : Archewell. Leur demande de dépôt de marque, dont le projet a été initialement jugé "trop vague" par les autorités compétentes en matière de propriété intellectuelle aux Etats-Unis, n'a pas encore abouti, mais "Archewell va être quelque chose d'énorme", à en croire les commentaires d'un proche des Sussex à Richard Eden, chroniqueur du Daily Mail. "Harry et Meghan vont s'en servir pour soutenir de nombreuses causes qui les passionnent, ce sera une organisation globale avec des ambitions internationales", s'exalte cette source. Plus concrètement, l'actrice et le prince auraient tenté de déposer leur marque dans des domaines aussi variés que "programmes télévisés", "films de cinéma", "contenu digital de divertissement", "site internet d'information sur l'activité physique" ou encore "site internet d'information sur la nutrition, la santé physique et la santé mentale".
Des perspectives "riches", sans oublier le contrat a priori très lucratif qu'ils ont récemment signé avec une agence spécialisée dans la représentation et les conférences monnayées, ainsi que, bien sûr, l'éventuel retour de Meghan à ses activités d'actrice, un come-back amorcé par sa récente collaboration avec les studios Disney.
Le couple semble quoi qu'il en soit prendre son temps pour poser les fondations de son avenir, dans des conditions, il est vrai, assez confortables puisqu'il profite depuis mars de l'hospitalité du producteur Tyler Perry, lequel a mis à sa disposition sa propriété cossue et ultraprotégée de Beverly Hills.
GJ