![Debbie Rowe et sa fille Paris Jackson en mai 2013. L'ex-épouse de Michael Jackson était appelée à témoigner au procès d'AEG les 14 et 15 août.](https://static1.purepeople.com/articles/9/12/63/99/@/1209835-paris-jackson-et-sa-mere-debbie-rowe-580x0-2.jpg)
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Les larmes auront coulé dans les rangs des deux côtés, au procès opposant à Los Angeles les enfants de Michael Jackson et sa mère, Katherine, au promoteur des concerts This Is It, AEG. La matriarche avait ouvert le bal des mouchoirs en s'épanchant en juillet sur la mort de son fils superstar, décédé en 2009 suite à une surdose de Propofol, et en exprimant ses griefs contre le promoteur, responsable selon elle de la mort tragique de l'icône pop ; Debbie Rowe, ancienne épouse du King of Pop et mère de ses enfants Prince (16 ans) et Paris (15 ans), a craqué à son tour à la barre mercredi 14 août 2013, citée à comparaître par le camp adverse - la défense de AEG...
Si les deux femmes étaient sur la même longueur d'onde, il y a quatre ans, quant à l'intérêt des enfants après la disparition de leur père, et avaient rapidement trouvé un terrain d'entente pour établir un droit de visite de Debbie Rowe, leurs versions respectives sur les causes et les circonstances de la mort de Michael Jackson divergent : pour Katherine Jackson, AEG s'est rendu coupable d'une grave négligence en engageant pour la supervision médicale de la star le Dr. Conrad Murray, condamné en 2011 à quatre ans de prison pour homicide involontaire et en passe d'être déjà libéré le 28 octobre 2013, au grand dam de la famille ; mais pour AEG, la seule raison ayant entraîné le décès brutal de Michael Jackson était sa toxicomanie, et c'est à ce titre que Debbie Rowe était appelée à témoigner.
Néanmoins, ce qui ressort essentiellement de son témoignage, au 69e jour du procès, ne concerne pas seulement la faiblesse de Michael Jackson, accro aux médicaments depuis les brûlures subies lors du tournage d'une pub Pepsi dans les années 1980, mais aussi les manquements de deux autres praticiens : le docteur Steven Hoefflin, et le docteur Arnold Klein, dont elle fut autrefois l'assistante (c'est d'ailleurs par ce biais qu'elle avait connu le roi de la pop, traité par Arnie Klein pour son vitiligo). "Ces deux abrutis allaient et venaient en permanence sans s'occuper de lui", s'est insurgée Debbie Rowe, visiblement très éprouvée par l'exercice. Klein ne faisait pas ce qu'il fallait pour le bien de Michael. Le seul médecin qui se soit jamais vraiment bien occupé de Michael, c'est Allan Metzger."
Se mettant à pleurer sporadiquement au fil de ses déclarations, l'ancienne compagne du défunt, qui s'est énormément rapprochée de sa fille Paris suite à sa tentative de suicide, a chargé de manière accablante les praticiens, affirmant que Hoefflin et Klein abusait de la dépendance de Michael Jackson, consommateur régulier de Demerol (antalgique dérivé de la morphine), pour lui administrer du Propofol, un puissant anesthésiant utilisé notamment pour la chirurgie plastique : "Michael avait un seuil de tolérance de la douleur très faible, et sa peur de la douleur était incroyable. Je crois que ces docteurs en ont profité, a-t-elle estimé, évoquant dix prescriptions de cette substance. A deux reprises au moins, Hoefflin a anesthésié Jackson avec du Propofol et n'a rien fait d'autre que lui mettre du sparadrap sur le nez." Pire, à l'en croire, les deux médecins, faisant fi de toute déontologie, s'adonnaient à une sorte de surenchère permanente : c'était à celui qui prescrirait la meilleure substance à Michael Jackson, qui avait toute confiance en eux. D'où l'escalade de la toxicomanie, et celle des doses prescrites... "J'étais l'une des seules à savoir dire non à Michael", commente-t-elle au passage.
Quant au docteur Conrad Murray, il n'échappe pas aux accusations de celle qui fut mariée au King of Pop de 1996 à 1999 : "Il est arrivé et il l'a tué", dit-elle simplement.
Debbie Rowe devait poursuivre son témoignage jeudi 15 août, dans ce procès qui a déjà remué la fange la plus sordide – détails de l'autopsie inconnus du grand public, photos de la chambre où il a trouvé la mort. Avec, à la clé, un contre-interrogatoire musclé, à l'image de celui de la défense qui avait poussé l'octogénaire Katherine Jackson dans ses retranchements et face à ses contradictions ? Les délibérations, elles, ne devraient pas débuter avant la fin du mois de septembre, selon les estimations communiquées récemment par le juge en charge de l'affaire.