Michel Cymes évoque parfois ses origines, ainsi que l'histoire de ses ancêtres. L'animateur de 61 ans s'était déjà livré sur ses grands-pères, qui ont tous deux été déportés à Auschwitz, durant la Seconde Guerre mondiale. Invité de France Inter, jeudi 11 avril 2019, il n'a pu retenir ses larmes lorsque la bande originale de la Liste de Schindler a retenti dans le studio.
"C'est un voyage, vous savez qui me [il se prend la gorge, NDLR]. C'est bien d'en parler mais je ne sais pas pourquoi, je n'arrive jamais à en parler sans émotion. C'est un voyage qui m'a bouleversé, encore aujourd'hui", explique Michel Cymes, très ému. C'est en allant à Auschwitz qu'il a pu en savoir plus sur l'un de ses grands-pères. "Mes deux grands pères sont morts à Auschwitz. J'ai eu des informations. J'ai su, en allant là-bas, lors de mon premier voyage, qu'il était mort un 4 septembre, officiellement du typhus mais je pense qu'il a été exécuté. Parce qu'en allant là bas, vous voyez une salle dans laquelle les Allemands, qui avaient très peur du typhus, faisaient semblant d'examiner des patients et les exécutaient d'une injection dans le coeur", raconte-t-il, au micro de France Inter.
La déportation et les camps de concentration sont des sujets qui touchent profondément Michel Cymes. Il avait déjà évoqué les pratiques horribles de médecins et leurs expérimentations dans son livre, Hippocrate aux enfers (Stock) publié en 2015. "Je pense que la mémoire collective et le fait que j'ai une souffrance par procuration avec cette période, c'est lié au fait que j'ai des gènes qui ont été probablement transmis de génération en génération et qui, chez moi se sont allumés, mais chez d'autres sont restés sur off", conclut le père de famille.