Dimanche 29 juillet, Michelle Obama n'avait d'yeux que pour l'équipe américaine de basket, que l'on désigne, à tort ou à raison, comme la nouvelle dream team, en référence à cette formidable équipe de Barcelone 92 où les Jordan, Bird, Johnson et autre Barkley avaient décroché la médaille d'or, prouvant s'il était besoin que le basket était propriété américaine.
Pour son entrée dans le tournoi olympique, cette nouvelle dream team dans laquelle on retrouvait quelques-uns des meilleurs joueurs comme Kobe Bryant, LeBron James ou encore Kevin Durant, affrontait les Bleus de Tony Parker. Une entrée en matière que l'on pensait difficile pour les Américains, alors que les Tricolores sont vus comme les véritables outsiders de cette compétition. Mais non. Malgré la volonté des Bleus, Ronny Turiaf et Flor Pietrus en tête, l'équipe de France ne fut jamais en capacité de gêner les stars de la NBA, malgré un premier quart-temps accroché conclu avec un point de retard.
"Les États-Unis ont fait un gros match, ont mis une grosse pression défensive. Mais on a eu les tirs aussi, et ce n'est pas rentré", confiait, amer, Tony Parker après la rencontre, lui qui jouait pour la première fois face à l'équipe américaine et ses joueurs stars dont il fait partie à la NBA. Le reste de la rencontre ne fut qu'une longue agonie, la profondeur de banc de la sélection américaine faisant la différence, sous les yeux d'une First Lady aux anges devant la démonstration. Un cinglant 98-71 qui en dit long sur les qualités individuelles américaines, et le travail qu'il reste encore à effectuer pour des Tricolores privés de Joakim Noah et d'un Tony Parker à 100%. En raison de son opération à l'oeil subie quelques jours avant le début de la préparation, le meneur Tricolore est obligé de porter des lunettes de protection : " C'est un peu compliqué, mais il faut s'habituer. Mais je ne vais pas chercher d'excuses. Je suis obligé de jouer avec, pour des questions d'assurance."
S'il y a peu de choses à retenir de ce match, en dehors des bonnes surprise Ali Traoré et Kevin Séraphin, c'est surtout le rouleau compresseur états-uniens qui a impressionné les observateurs. Et Madame Obama, en fine connaisseuse grâce à son mari Barack, grand amateur de basket et fan des Chicago Bulls, a apprécié comme il se doit le spectacle.
En fin de match, l'ensemble de l'équipe est venu donner une accolade à la première dame, souriante et ravie de pouvoir serrer dans ses bras des athlètes aussi musclés sentant bon l'effort ou la transpiration, c'est selon, après les nageurs la veille. Avec une telle supportrice qui n'a pas hésité à donner de la voix, il était difficile pour la Team USA de ne pas s'imposer pour son match de rentrée. Pour Tony Parker et ses coéquipiers, il faudra rapidement se mobiliser pour affronter l'Argentine et espérer poursuivre l'aventure dans le tournoi olympique.