Elle a débuté sur les planches du Café de la gare, Miou-Miou fait son grand retour au théâtre Hébertot, à Paris, avec la pièce Des gens bien. Toujours avec simplicité et franchise, elle se confie, dans L'Obs, cette fois.
Son nom
"Si j'avais pensé être connue, je ne l'aurais pas choisi, raconte Sylvette Herry, alias Miou-Miou, à propos de son pseudonyme. Mais quand j'ai vu que ça embêtait les producteurs, je l'ai gardé." Ses amis l'appellent La Miou ou, en verlan, La Ioume. Ses filles, la Niou. Et son mari ?, se demande L'Obs. "Jamais de mari ! Mon compagnon [le romancier et auteur de bandes dessinées Jean Teulé, NDLR] m'appelle Miou."
Ses débuts
"C'était le paradis [au Café de la gare]. On travaillait en toute liberté, en toute fluidité, sans juges, dans un lieu à nous." Elle n'était pourtant pas destinée à s'y retrouver : "Comme je flirtais avec un tapissier, je me suis retrouvée apprentie tapissière. Heureusement est arrivé ce putain de Mai-68 qui a soulevé une belle chape de plomb..." La comédienne en herbe quitte alors le domicile familial pour suivre Coluche à Montrouge : "Ma mère voulait l'attaquer pour détournement de mineure !"
Puis viendra le succès et elle ne craint pas d'avouer qu'elle a "bien claqué du fric, ça n'a pas été dégueulasse". La célébrité, elle l'a savourée, elle se souvient d'avoir même figuré dans les pages people : "Le magazine qui a publié en couverture une photo volée de Daniel Auteuil et moi s'est vendu comme des petits pains. À cette époque, je souriais tout le temps. Pour qu'il ne soit pas dit que je faisais la gueule."
Sa vie sereine
Miou-Miou se partage entre la Bretagne et Paris. Elle s'occupe avec amour de ses petits-enfants qu'elle aime tant, Antoine et Margot. Leur mère est sa fille cadette, Jeanne Herry (dont le père est Julien Clerc), la réalisatrice du film Elle l'adore avec Sandrine Kiberlain. Avec eux, elle rejoue des sketchs de Fernand Raynaud. L'héroïne de Milou en mai est aussi maman d'Angèle, la fille qu'elle a eue avec Patrick Dewaere, décédé en 1982. Elle sera adoptée officiellement par le chanteur de Femmes je vous aime en 1992. En décembre dernier, dans Femme majuscule, elle se voulait aussi bien dans ses baskets, à 64 ans : "Je n'ai pas le courage de faire de la chirurgie esthétique et puis je trouve qu'un visage, c'est une aventure."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine L'Obs du 22 janvier