Mercredi prochain, Monica Bellucci rayonnera une nouvelle fois sur les marches du Palais des Festivals, à Cannes. Pour la 8e fois de sa carrière, la sublime Italienne fera le déplacement et cette fois-ci, ce sera en qualité de maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes. À 52 ans, c'est un rôle que la "Bellissima" a accepté sans hésiter. L'occasion pour elle de se confier à l'AFP autour du temps qui passe, de son âge et de l'acceptation de son corps. Dans l'interview, elle dit notamment accepter de "voir son visage changer" et dit également "merci à la retouche".
"Quand je regarde le film d'Emir Kusturica [On The Milky Road, qui sort le 12 juillet, dans lequel elle joue l'un des deux rôles principaux, NDLR], je vois que j'ai des rides, autour des yeux, partout. Il y a dix ans, je ne les avais pas. Je vois mon visage qui a changé à l'écran", a indiqué l'actrice à l'occasion de la sortie ce mercredi 10 mai du livre d'entretiens Rencontres clandestines (L'Archipel). "Pourtant, je regarde ça avec compassion. Je ne me dis pas 'oh mon Dieu, c'est monstrueux'. Non, je trouve ça charmant", a-t-elle ajouté.
Moi je dis merci à la retouche. C'est la retouche qui nous sauve !
"Me voir en femme mûre ne me dérange pas, poursuit la star. Je trouve qu'il faut faire face à ça. Peut-être que dans dix ans, je serai monstrueuse et que j'aurai changé d'avis parce que j'aurai trop de rides. Mais pour l'instant, j'arrive à faire avec." Icône en son pays, mais aussi en France, l'ex-femme de Vincent Cassel avait marqué l'histoire du cinéma en devenant à 50 ans James Bond girls dans 007 Spectre de Sam Mendes. Un pied-de-nez à ceux qui pensent que les femmes n'ont plus de sensualité passé un certain âge.
Face au temps qui passe, la comédienne de 52 ans dit pourtant "ne pas avoir du tout de position tranchée" sur la chirurgie esthétique. "Quand je vois des femmes mûres qui ne sont pas refaites, je ne me dis pas 'elle devrait faire un lifting', je me dis 'elle est très belle comme ça'. Mais par contre, quand je vois une femme qui a fait un lifting et qui est très belle, je me dis 'elle a bien fait'", explique-t-elle. "Il faut faire ce qui nous fait du bien. La chirurgie plastique est là. Si ça nous rend heureux, pourquoi ne pas le faire?", surenchérit-elle, sans fard.
Cash, elle l'est également quant à son image dans les magazines notamment. Elle se dit aussi favorable aux photos retouchées, même si elle approuve le fait que les retouches soient plus légères "qu'il y a dix ou quinze ans". "Moi je dis merci à la retouche. C'est la retouche qui nous sauve!", s'exclame-t-elle, tout en observant qu'aujourd'hui, "on retouche beaucoup moins". "C'est un grand changement qui est en train de se faire et qui me plaît beaucoup. On retouche les photos parce qu'on est habitués à l'image plastifiée, mais on dit qu'il faut sentir la peau, les petits défauts. Ca veut dire qu'on commence petit à petit à s'habituer à ne plus regarder les défauts comme un défaut", tempère-t-elle.
Inévitablement, elle a fait écho à la polémique qui implique le Festival de Cannes et la fameuse affiche de la 70e édition mettant en scène une lumineuse et jeune Claudia Cardinale. Problème, sa consoeur a été beaucoup retouchée. Pas de problème pour Monica, "l'important, c'est que Claudia Cardinale soit contente", estime-t-elle.