L'actrice américaine Karen Black est décédée ce jeudi 8 août à l'âge de 74 ans, a-t-on appris de son mari Stephen Eckelberry. Depuis 2010, la star d'Easy Rider luttait contre un douloureux et long cancer du système digestif.
"C'est avec une grande tristesse que je vous annonce que mon épouse et meilleure amie, Karen Black, est morte il y a quelques minutes", annonce son mari, Stephen Eckelberry, sur sa page Facebook. Une tragique nouvelle pour les proches qui suivaient de près le combat contre le cancer de Karen Black, grande actrice de la fin des années 1960 et du début des années 1970. Depuis 2010, l'ex-star était atteinte d'un cancer du système digestif. "Sa santé est allée en se détériorant à un rythme alarmant", a précisé son mari. Après diverses opérations, le couple avait levé des fonds via un site de crowdfunding (finance participative) afin d'aller expérimenter un nouveau traitement en Europe.
Née en 1939 à Park Ridge dans la banlieue de Chicago, Karen Black lance sa carrière au milieu des années 1960 sous la direction de Francis Ford Coppola après avoir été sous l'aile de Lee Strasberg, un célèbre acteur américain dont la femme était Paula Strasberg, la confidente et coach de Marilyn Monroe. Karen Black ne tardera donc pas à se révéler, lorsque, à la fin des années 1960, elle illumine le film Easy Rider. Dans ce road-movie devenu culte pour toute une génération hippie, l'actrice donne la réplique à Peter Fonda (également scénariste), Dennis Hopper (qui réalise aussi) et Jack Nicholson.
L'année suivante, elle est nommée à l'Oscar et remporte un Golden Globe pour le film Cinq pièces faciles. Par la suite, elle retrouvera Jack Nicholson dans Vas-y fonce, trouvera le succès avec Charlton Heston dans 747 en péril, triomphera dans Gatsby le Magnifique, The Day of the Locust ou encore Nashville, et enfin kidnappe dans l'un de ses plus grands rôles, Complot en famille, d'Alfred Hitchcock. Avec les années 1980 et 1990, Karen Black aura paradoxalement bien moins de succès alors qu'elle enchaîne les projets, montant jusqu'à cinq ou six films par an. Mais pour beaucoup, ces films resteront anecdotiques, à l'exception, dernièrement, du film d'horreur La Maison des 1000 morts ou encore Suffering Man's Charity dans un second rôle.