C'est encore un rôle poignant que Muriel Robin a accepté d'interpréter dans Les yeux grands fermés, un téléfilm sur l'inceste diffusé sur TF1 le lundi 2 octobre prochain. Dans cette fiction, signée Clément Michel, Muriel Robin incarne la maman de Stéphane, interprété par Guillaume Labbé, dont le fils assure qu'il lui "fait des choses". Un thème particulièrement sombre mais qui touche bien plus de personnes qu'on ne le pense, comme l'a fait savoir Emmanuelle Béart, à l'origine du documentaire diffusé sur M6 ce dimanche 24 septembre, Un silence si bruyant, dans lequel elle raconte avoir été victime d'inceste.
Très juste dans son interprétation, Muriel Robin n'est pourtant pas une maman dans la vraie vie. Mariée à Anne le Nen, à qui elle a rendu hommage sur Instagram ce 25 septembre pour ses 52 ans, l'humoriste n'a pas eu d'enfants. Une situation sur laquelle elle s'est confiée dans le magazine Femme Actuelle Programmes Télé. Il faut dire qu'à l'époque, elle n'avait "pas rencontré la bonne personne" : "J'ai mis mon amour ailleurs, et autrement, dans mes engagements, notamment. Avec ma femme, on a essayé, mais ça n'a pas marché."
Quand certaines personnes sont sonnées par le chagrin de ne pas pouvoir fonder de famille, Muriel Robin préfère voir la vie du bon côté : "Est-ce un regret ? Non, il ne faut pas en avoir." Pendant plusieurs années, Muriel Robin a néanmoins mené un autre combat : celui contre la dépression, dans lequel elle n'aurait rien pu faire sans la présence de son épouse.
Peut-être que je me serais détruite
Il y a plusieurs années, Muriel Robin se décrivait comme "infréquentable, tout le temps énervée, agressive, grosse, buvant." L'humoriste s'est même qualifiée d'"alcoolique mondaine", qui pouvait boire "une bouteille de champagne quasiment chaque soir" : "J'ai longtemps masqué tout avec l'alcool. Quand j'ai rencontré Anne, et même si j'avais déjà commencé à faire un travail sur moi, elle m'a dit 'Si tu veux te détruire, vas-y, mais moi je ne peux pas regarder quelqu'un que j'aime s'anéantir'."
Sans cet électrochoc, Muriel Robin ne serait sans doute pas là où elle est aujourd'hui : "Je ne sais pas si, toute seule, j'aurais réussi. J'aurais pu avoir encore des coups durs ou des souffrances qui seraient remontées. Peut-être que je me serais détruite, peut-être pas, on ne saura jamais." L'important, c'est que, grâce à Anne, Muriel a su se reconstruire.