Alors que le père de Lionel Messi risque gros dans une affaire de fraude fiscale, tout comme le fiston, c'est au tour des parents de Neymar, l'autre star du FC Barcelone, d'être inquiétée par la justice espagnole. Sa mère a été mise en examen pour "escroquerie" et "corruption".
C'est dans le cadre de l'affaire du transfert de son fils Neymar de Santos au FC Barcelone que Nadine Gonçalves da Silva Santos est poursuivie, révèle l'AFP. Cette même affaire qui avait poussé le président du club catalan à la démission début 2014. L'Audience nationale de Madrid, spécialisée dans les grandes affaires économiques et le terrorisme, a ouvert une enquête en juin dernier sur une plainte visant le joueur, son père, le FC Barcelone, ses dirigeants et le précédent club de la star, Santos.
Une enquête déclenchée par la plainte du fonds d'investissement brésilien DIS, qui détenait 40% des droits sportifs de Neymar et estime avoir été floué lors de la vente du joueur pour 57,1 millions d'euros - le montant de la transaction est estimée par la justice à 83,2 millions, quand le club lui-même avance le chiffre de 86,2 millions d'euros.
Si l'on en croit le site internet de Marca, et l'ordonnance du juge, la mise en examen de maman Neymar est liée au fait que cette dernière est propriétaire de 50% de l'entreprise N&N Consultoria Esportiva e Empresarial, également visée par la plainte de DIS.
Dans cette histoire compliquée, DIS, qui a reçu une part de 6,8 millions d'euros sur les 17,1 millions versés à Santos, estime avoir été floué de deux manières : en premier lieu par l'accord qui liait Neymar et sa famille au Barça à hauteur de 40 millions d'euros, qui a selon DIS empêché d'autres clubs de surenchérir et contourné la libre concurrence, ce qui pourrait constituer un "délit de corruption entre particuliers". Le second délit pourrait concerner des accords entre le Barça et Santos, qui pourraient relever d'une "escroquerie par simulation contractuelle", explique l'Agence France Presse.
Le FC Barcelone a contre-attaqué en indiquant que la notion de "corruption privée" ne pouvait s'appliquer au transfert de son attaquant brésilien, ne concernant que des objets et non des personnes.
Déjà la cible de procédures en Espagne et au Brésil pour fraude fiscale présumée, le FC Barcelone voit donc une nouvelle procédure s'ouvrir, rappelle l'AFP. Soupçonnés d'avoir dissimulé au Trésor public le montant réel du transfert du joueur, le président barcelonais Josep Maria Bartomeu, son prédécesseur Sandro Rosell et le club catalan ont été mis en examen et renvoyés devant un tribunal espagnol pour délit fiscal.
Dans une procédure parallèle, la justice brésilienne a ordonné le mois dernier de geler des avoirs de Neymar, accusé de fraude fiscale, pour une valeur de 188,8 millions de réaux, l'équivalent de 42,17 millions d'euros.